Paris sculpté

 Tous les jours je passe à côté, voire dessous (photo) où plein de petits oiseaux volètent. Je parle de l'arc de triomphe du Carrousel (conçu comme une porte d'entrée au Palais des Tuileries détruit en 1871), érigé par Percier et Fontaine de 1806 à 1808, en commémoration des victoires napoléoniennes de 1805.

 La complexité de sa décoration, se référant à ces événements historiques, me renvoie chaque jour à mon ignorance crasse.

 Au centre des caissons, ce devait être, selon un projet, la figure de Napoléon en habits impériaux couronnée par la Victoire. Aujourd'hui, la Victoire est bien là, mais que fait-elle donc ? Elle range ses armes ?

 Pareil pour les nombreuses statues et autres sculptures ornant la façade du Louvre.

 Si la liste des généraux et maréchaux (figures réalisées seulement en 1910) des niches de la façade allant des guichets du Louvre aux Tuileries est aisée à trouver (et de toutes manières leurs noms sont inscrits à leurs pieds), il n'en va pas de même pour les autres statues. Mais de nombreux amateurs ou professionnels se sont intéressés à et ont communiqué sur la question.

 Celui-ci après recherche sur internet (ô merci, merci pour cet outil), est Le guerrier étrusque (1865-1866), de Théodore Gruyère. À la gauche du guerrier grec... J'avoue que j'aurais pu les confondre.

 Notez le couple de pigeons, irrespectueux, posé, de bon matin, sur son casque.

 Quant aux lions et lionnes fièrement assis dans ce coin-là du Louvre ils sont d'Auguste Caïn, sculpteur animalier, auteur d'autres œuvres animalières situées dans des jardins de Paris, comme celui des Tuileries (ensembles contemplés la semaine dernière en allant à la fête foraine).

 Des années que je côtoie quotidiennement, souvent de très près, ces œuvres sans avoir jamais le temps de m'y intéresser de manière plus approfondie. Trop bête. Mais jamais trop tard ?