Warholisation

Warholisation

jeudi 25 juin 2015

Entres amies

 
 Malgré nos déboires dentaires, on a maintenu l'atelier prévu au musée Cognacq-Jay. Elles n'étaient que deux, la choute et son amie. Pour une visite commentée des collections permanentes du musée (avec pauses croquis) ainsi que de l'expo Thé, café ou chocolat ?, qui se tient du 27 mai au 27 septembre 2015, et une peinture sur porcelaine à l'issue de la visite.

 Pendant ce temps, la maman de son amie et moi-même nous visitions le musée - collections permanentes et exposition temporaire itou -, elle pour la première fois, moi pour la énième. La nouvelle direction (depuis un  an et demi) a évidemment voulu y mettre sa patte. Toutes les œuvres (tableaux, objets d'art, mobilier) ont été changées de place... Et pas forcément pour une meilleure place. Plus de cartel... L'introduction, heureusement temporaire, d'œuvres modernes, conceptuelles, parmi celles, très esthétisantes, du XVIIIe siècle n'est pas du tout à mon goût. En revanche, des stores et tapis adaptés ont été exprès créés pour le musée.
 Les mochetés du designer Felipe Ribon, en plus d'être disséminées ici et là, occupent tout l'espace joliment charpenté (du 3 au 27 juin, ouf). Pour elles aussi, pas de cartel. Et dieu sait que ces choses ont besoin d'explications... Qui n'apportent, ceci dit, pas toujours de clarification, au contraire.
 
 Devant Le retour de chasse de Diane,
François Boucher (1703-1770),
 1745, huile sur toile, 94 x 131 cm,
je respire.
 
Un détail sur le beau site du musée.
Le côté chasseresse de Diane ne plaît guère à la choute.
 
 Concernant l'expo temporaire, je serais bien repartie avec cette théière dragon au charme intemporel. Mais mieux vaut qu'elle reste derrière sa vitrine à l'abri de toute manipulation maladroite. Déjà, pour transporter ces objets d'un musée à un autre sans casse, ce doit être fort compliqué.
 
 Les anses, certes cassables mais pratiques, ont heureusement remplacé les manches.
 
 Ce fac-similé d'une huile sur toile (du musée de Versailles) n'a guère d'intérêt si ce n'est que ce Guillaume Massieu (1665-1722) représenté a écrit une ode au café. Caffaeum Carmen, ça s'appelle. C'est en vers latin. Dont un extrait traduit nous est proposé : Savourons vite ce nouveau nectar : soit que, dès le lever du soleil, notre estomac nous demande des alimens, soit que, trop chargé, à la suite d'un repas splendide, il ait besoin d'une chaleur étrangère, hâtons-nous de prendre le café. Rien encore sur la machine à café des bureaux...
 
 Tableau de Louis Carrogis dit Carmontelle (1717-1806) utilisé pour l'affiche. Madame la marquise de Montesson, Madame la marquise du Crest et Madame la comtesse de Damas prenant le thé dans un jardin. Pierre noire et aquarelle de 1773, musée Carnavalet. Cette scène est centrée sur la consommation du "thé à l'anglaise", trois amies aristocrates préparant et servant le breuvage exotique alors en vogue dans l'élite parisienne.
 
 C'est donc tout naturellement que nous nous sommes rendues ensuite dans notre salon de thé préféré pour goûter.
Au mobilier délibérément usé et dépareillé.
 
Et nous avons certes consommé du bon thé (du Rooibos pour moi) mais aussi :
 une tarte au citron à la meringue magnifique
mais excessivement sucrée.
Écoeurante.
Et il en faut vraiment beaucoup pour m'écoeurer.

mardi 23 juin 2015

D'ici à là

 La maîtresse a tiqué. La choute tuméfiée devrait revenir à l'école pour ces dernières journées. Au risque de se recevoir un coup ? Que nenni.
 Dans l'état post-traumatique délicat qui est le sien - tant physiquement que psychiquement - elle a besoin de repos et de soins attentifs en son domicile.
 Ce qui lui donne le temps de loger chacun de ses "pet shop" dans son calendrier de l'avent (2014). 32 animaux pour 25 fenêtres, soit parfois 2 (petits) par logement...

 
  Tandis que je découvre qu'un joli massif de roses trémières, d'un rose délicat, a poussé sur le talus de la voie ferrée.
 
 Le chichou a rendu ses livres d'école, je suis en train de préparer les bagages (L'eau de la Méditerranée fera du bien aux gencives de la choute...), une chose que je déteste faire. Comme de les défaire après et d'en ranger le contenu. Un frein - autre que financier - à mes velléités de globe-trotter.

samedi 20 juin 2015

Portes ouvertes

 Le pique-nique entre voisins a finalement bien eu lieu. Seuls sont venus ceux qui se parlaient, se connaissaient déjà, voire se fréquentaient, soit quatre familles. Sur un immeuble de 5 étages, avec quatre appartements par palier, je vous laisse faire le compte des absents. Installés dans le jardin, nous étions face aux volets ou rideaux fermés. J'ai vu un rideau bouger. Les fenêtres auraient été pourvues de moucharabieh ou autres persiennes, sûr qu'on se serait sentis épiés...
 Ce fut évidemment très sympathique, il n'y avait pas grand risque que ça ne le soit pas. Tous ceux qui étaient là le souhaitaient. En plus on a très bien mangé, des mets faits maison : tchoutchouka (On avait la chance d'avoir un juif pied-noir.), tarte aux poireaux et poulet tandoori, pains, fromages. J'avais pour ma part apporté du taboulé, de la pastèque, du gâteau au chocolat, un des étages restants de l'anniversaire de la choute... C'est une recette toute bête (200 g de chocolat, 150 de beurre pour 150 g de sucre, 3-4 oeufs, 2 cuillères à soupe de farine, 20-25 minutes de cuisson, basta), que tout le monde me réclame après la première bouchée. Et pour finir, je suis même remontée chercher du thé, tandis qu'un autre nous rapportait sa liqueur de chocolat...

Le monstre sous le lit a la maladie du sommeil.

 Pas de tapage nocturne, on a décampé avant 22 heures (Il commençait à faire frisquet.) et on s'est levés tôt ce matin pour aller aux portes ouvertes de l'atelier du chichou, qui fête ses 20 ans (l'atelier pas le chichou), autour du thème des Mythes et Légendes. Le chichou a bien travaillé avec sa jeune prof, diplômée des Beaux-Arts, qui l'embrasse pour lui dire bonjour. Qu'elle instaure des relations amicales avec ses élèves adolescents me réjouit. En plus, elle leur a appris plein de choses. L'année prochaine, elle change d'horaire, alors le chichou va inaugurer le cours de BD nouvellement créé, avec un autre professeur, jeune et talentueux lui aussi. Quitte à retrouver cette prof l'année suivante, ou celles d'après, il a le temps.

 Troll ou gobelin ?

 Le gardien des enfers, Cerbère,
 chien monstrueux dont les têtes peuvent se multiplier à volonté.

jeudi 18 juin 2015

La cata

 Ce qui devait arriver arriva, la choute a chuté la tête la première sur le parquet et son incisive centrale, poussée de travers (à cause d'une dent surnuméraire, ôtée à l'automne dernier), et ainsi fâcheusement exposée, s'est carrément enfoncée dans la gencive... Douleur aiguë, sang abondant, hurlement, panique. On ne voyait plus la dent, on a cru qu'elle avait sauté. On en a finalement aperçu un petit bout qui dépassait.
 Orthodontiste, médicaments (Arnica en homéopathie et la douleur est partie !), direction les seules urgences dentaires de Paris : la Pitié-Salpêtrière (immense hôpital-ville, 47-83 bd de l'Hôpital, 13e). Inutile de vous y rendre, ils n'ont rien, et surtout pas un appareil radiographique en état de marche. Le lendemain il a donc fallu trouver un dentiste pour cette fichue radio. Là aussi, difficile d'en trouver un qui travaille... Ou qui soit rapidement disponible. On a finalement eu un rendez-vous pour 12 h 30.
 On en a pris pour 20 ans. Soit la dent redescend toute seule, au moins en partie, d'ici une semaine, soit il faut l'aider, par des traitements orthodontiques appropriés, soit elle perdure, soit elle devient marron (sans tomber), soit elle tombe, rapidement ou un jour lointain, dans 20 ans. Soi-disant. Tout est possible, surtout le moins bien. Le dentiste comme le médecin n'est pas du genre à "se mouiller" et est plutôt du genre pessimiste.
 La choute est tombée amoureuse de ce jeune dentiste et veut se marier avec lui. Ça tombe bien, il s'occupera bien de ses dents (j'espère). Et moi si j'avais su et pu j'aurais fait dentiste ou/et médecin et ma famille serait mieux soignée.

mercredi 17 juin 2015

Gentil coquelicot


 Sur mon trajet pour aller au bureau, un arbre s'est laissé entourer d'un joli petit champ de coquelicots. Fleur sauvage, dont j'apprécie la forme autant que la couleur. La chanson a dû jouer en sa faveur. J'ai descendu dans mon jardin, pour y cueillir du romarin...
 Dans ma ville, il y en a qui poussent sur les abords sauvages et pentus, derrière des grilles, de la voie ferrée. Mais, dans certaines rues, j'ai vu qu'ils étaient en train de poser autour des arbres des parterres de petits cailloux collés. Il ne risque pas d'y pousser le moindre coquelicot ! C'est gai.

 Après ou avant les coquelicots, je peux croiser, ça fait toujours plaisir, le bel Alain... Dans Les Aventuriers (d'où la barbe), de Robert Enrico, en 1967, avec Lino Ventura et la très belle Joanna Shimkus (future Mme Sidney Poitier, mère de leurs deux superbes filles), amoureuse de Lino, alors qu'elle sort avec Alain, d'où le regard un peu perdu d'icelui.

 Sinon j'ai une grippe estivale. Laryngite et otite font que je suis sous antibiotiques. Avec une batterie de médicaments, je suis de plus en plus mal. Mon organisme n'a plus l'âge ni l'envie de tomber malade ou de supporter une quelconque médication. Je ne sais pas comment vivent ceux qui prennent nombre de pilules tous les jours. Indigeste.
 
 J'ai de plus en plus de mal à avaler aussi les mails méprisants, bourrés de fautes d'orthographe (tout en nous prônant la rigueur orthographique !!) de X. Notamment par rapport au participe passé, dont les règles n'ont apparemment pas été assimilées. Je ne pense pas que ce soit à l'heure de sa retraite, enfin arrivée, que cette personne (dont il vaut mieux que je préserve l'anonymat total pour mieux me préserver moi-même) va les assimiler.

 Ils ont trouvé qu'il y avait des pesticides dans les pommes*. Depuis le temps que ça se disait sur les ondes ils ont mis du temps à le prouver. Il faut encore démontrer, et ça va prendre un autre temps sans doute, que les pesticides sont réellement nuisibles à l'organisme humain. Déjà, les médicaments, avec leurs effets secondaires, sans parler des primaires, pas forcément tous positifs...

 On ne risque pas grand-chose ici, on ne mange guère de fruits crus (hormis ceux à la peau épaisse comme la pastèque) ni de légumes crus (ou cuits) (hormis la salade en sachet... Quid de cette salade fadasse ?). Ce n'est pas que je ne voudrais pas, au contraire, ce sont mes compagnons de vie - difficiles - qui s'y refusent.

* Très bon titre de 20 Minutes : Pour Greenpeace, les pommes sont accros aux pesticides jusqu'au trognon...

mardi 16 juin 2015

Pas de panique

 L'après fête fut également festif. Nous sommes allés dimanche en fin de matinée au Majestic Bastille voir, dans le cadre de L'enfance de l'art (= programme de films sélectionnés pour amener le jeune public à découvrir la création cinématographique dans toute sa diversité et sa richesse), Panique chez les jouets. Soit trois courts-métrages d'animation, Macropolis (Royaume-Uni et Irlande du Nord), Le petit dragon (France), La bûche de Noël (Belgique). Nous n'étions pas nombreux dans la salle. Et ce n'est pas la première fois - qu'on y va et qu'on est seuls ou quasi. On a pu se mettre où on le souhaitait. Enfin, où le souhaitait la choute, plus précisément.


 Un brun de - de 14 ans (4 euros), une blonde de 7 ans (4 euros), plus la photographe adulte (5 euros), ça fait exactement trois personnes dans une salle qui est un peu plus grande qu'elle ne paraît sur cette photo. J'espère que ce programme (qui réunit 19 salles art et essai, celles des Cinémas Indépendants Parisiens) bénéficie de bonnes subventions (de la mairie et de la région Ile-de-France, apparemment), dons (L'Agence du Court Métrage + Le fonds de dotation Agnès B, vois-je sur le programme trimestriel) qui lui permettront de perdurer... Moi qui ne "suis" pas trop subventions. De toutes manières, ça ne doit pas coûter trop cher aux salles, en fait. Qui accueillent le mercredi après-midi des centres de loisirs (j'ai vu) et les autres jours ouvrables de la semaine des scolaires (j'espère).

 J'ai préféré Macropolis : une usine de jouets rejette les objets défectueux, un chat borgne jeté à la poubelle s'évade, et retrouve son pareil, un chien unijambiste.

L'esprit du dragon se réincarne dans une figurine de Bruce Lee.

 Le trio Indien, Cowboy, Cheval fête Noël. La choute a préféré cette histoire burlesque. Avec la voix de Benoît Poelvoorde pour l'un des personnages. Le chichou (qui pleure, comme moi-même, sur l'échec commercial de Tomorrowland), quant à lui, aurait préféré aller voir Vice versa. Ce qui sera fait plus tard, il n'y a pas péril en la demeure.

 Après nous sommes allés fêter l'anniversaire de la choute au restaurant.

Puis admirer les premières roses trémières de la "promenade plantée" (12e).

Que certains chanceux peuvent apercevoir depuis leur HLM.

lundi 15 juin 2015

Happy Anniversary

 
 À chaque fois je suis rétamée avant même que ça commence. (En plus, cette année, j'étais sérieusement enrhumée.) Par les jours et heures de préparation : courses, réflexion, discussions, pour le choix des invités et des jeux, décoration (jusque tard vendredi soir, avec la choute), confection du ou des gâteaux. Cette année, 7 gâteaux au chocolat superposés, pour fêter 7 années de présence - lumineuse - sur cette terre. J'avais fait ça pour le chichou, je ne pouvais pas faire moins pour la choute. Elle m'a bien aidée (On avait commencé jeudi soir, pour la fête qui a eu lieu samedi après-midi.), avec son tablier fleuri. Contrairement au chichou, qui n'avait pas mis la main à la pâte, s'il m'en souvient bien.
 
 
 Ses invités n'ont pas eu l'air ébahi par la hauteur de l'objet. Ils sont dans l'ensemble plus nantis, blasés et dévergondés (Ils me parlent d'égal à égal. Me commandent, contestent, ne respectent pas mes injonctions voire ordres. Comme la choute n'oserait faire avec aucune maman de ses amis.) que les amis du chichou à l'époque. Je ne dirais pas que c'est une différence générationnelle, mais plutôt une différence socio-culturelle...
 
 
 Bref, une fois qu'on est arrivé à les canaliser avec des jeux de groupe - canapé musical, balle au panier, mimes, Kim goût, chorale, chasse au trésor -, en plus de l'ouverture des cadeaux et du goûter, ça s'est très bien passé. Le seul à réclamer le jeu de la pêche aux petits cadeaux habituel fut le seul garçon invité et il a exprimé - relativement gentiment, il n'est pas méchant - sa déception qu'elle ne soit pas au programme... J'avoue que j'ai du mal à me renouveler au niveau des petits cadeaux minables qu'on trouve dans le commerce. Ils sont partis avec des sachets de bonbons et autres pièces et gros œufs chocolatés (avec jouet à l'intérieur) qui constituaient le trésor chassé.
 
 Un message de la chasse au trésor est caché sous le 
"beau cow-boy qui, chapeau à la main et veste sur l'épaule, fait sa loi"
 (dans le coin inférieur gauche de la photo).
 
 Je n'avais pas prévenu les voisins du dessous, eux qui râlent (là aussi sans méchanceté) au moindre petit pas trop lourd ou/et rapide de la choute sur le parquet... Ils n'ont pas dû être déçus, les enfants ont cavalé et surtout pour certains hurlé. J'ai croisé la voisine ce matin, elle m'a saluée, je me suis gardée de l'interroger. À la fin, il restait trois petites filles qui s'amusaient gentiment et trois mamans discutant gaiement autour d'un jus de pommes jusqu'à 19 heures (Vive l'heure d'été !). Mari et Chichou repliés je ne sais où. Les enfants ont bien rigolé, ne se sont pas trop (longtemps) disputé, et ne se sont pas ennuyés ; le pari, chaque année renouvelé, a été cette fois particulièrement bien relevé, ai-je trouvé.
 
 
 Un message de la chasse au trésor est caché près de
"l'oiseau qui a son nid entouré de papillons"
(dans le coin inférieur droit de la photo). 
 
 Un collègue vient d'avoir une petite fille, et après les félicitations d'usage je m'enquiers de son état et le rassure en lui disant que ce n'est que le début de la fin concernant la fatigue. Il ne semble pas apprécier mon ironie. Alors je le rassure de nouveau en lui disant que c'est suggestif. Mon suggestif à moi, c'est qu'un enfant, puis deux, etc., c'est la richesse de la vie, mais c'est, avec ça, beaucoup de fatigue pour le parent investi (ou pas). La passivité n'est plus de mise et crescendo va l'activité. Surtout que je ne suis pas du genre à m'enfermer dans les toilettes avec un bouquin pendant la fête anniversaire (comme me l'a amicalement conseillé une maman) ou à aller boire une bière sur le balcon (comme l'a fait Mari, dénoncé par son fils outré)...
 
 Chacun a choisi la couleur du bouquet à emporter.

vendredi 12 juin 2015

Japanimation

 On a vu une expo sur l'histoire du dessin animé japonais pour la télévision de 1960 à nos jours. J'adore la culture japonaise, mais pas du tout cette culture-là. En fait, les années 80 furent dans leur ensemble (musique - sons synthétiques et rythme asséné, volontiers répétitifs ; cinéma - mauvaise qualité des images, voire des productions ; mode - coiffure, vêtements, formes, couleurs), très difficiles à vivre pour moi...
 
 Mais pourquoi elle louche ?
 
Astro, le petit robot,
 a le charme suranné des années 50.
 
Heidi...

Décor de Bouba, le petit ourson
(chanson générique signée J.-J. Debout, chantée par Chantal Goya).
 Le pire, c'est qu'on a les DVD à la maison. Ce que je n'ai pas fait voir au chichou j'ai "dû" le faire voir à la choute...
 
La choute et sa copine, affalées devant l'écran...
 
Le comble du vide intersidéral
(pour moi, à l'époque).
 
 Ça je m'en souviens très bien. Et puis après "on" (notamment les mêmes critiques professionnels des média ?) a encensé à l'unanimité les dessins animés de Hayao Miyazaki. Peut-être un peu moins ineptes, un peu mieux dessinés (sinon animés), surtout question décors (Quant aux personnages, humains ou animaux, ils ont tous les mêmes têtes et expressions grotesques.), mais carrément abscons, et encore plus violents. J'ai rien compris. À rien sans doute.
 
 J'ai néanmoins plus ou moins apprécié quelques dessins animés japonais, dont celui du fils de Miyazaki (Goro), La colline aux coquelicots, et Les enfants loups, Ame et Yuki (2012), de Mamoru Hosoda. J'aimerais bien voir  sa Traversée du temps ((2007),  ainsi que Les souvenirs de Marnie (2015) de Hiromasa Yonabayashi ou Le conte de la Princesse Kaguya (2014) de Isao Takahata. Et je ne sais plus si j'ai vu Le Tombeau des lucioles (1996) de ce dernier.
 Il y a toujours de l'incompréhensible (Les codes japonais n'ont rien d'universel.), mais aussi une vraie poésie dans ces films-là. Alors que Dragon Ball Z, au secours. Faut dire que la culture Manga (livres dont sont tirées ces animations) n'est pas notre tasse de thé. Pourtant, avec la choute, fan de chats, je me suis mise à Chi, une vie de chat(on)... (N'empêche, je préfère, de loin, Simon's Cat...) Et je vois qu'il existe Pan'pan panda, sous-titré Une vie en douceur... Joli programme, gnan-gnan à souhait.
 
Mangas à gogo.

mercredi 10 juin 2015

News

 Ces jours-ci, crevaison (du pneu de vélo), oblige, j'ai pris le métro. Et lu, appris davantage de nouvelles. M'ont étonnée : l'évasion de deux détenus qui ont creusé, avec une perceuse ?!, un trou dans les murs d'acier (!) de leur cellule de la prison de haute sécurité de Clinton, état de New York. Événement inédit dans cet établissement construit en 1865. On tirerait son chapeau à ces évadés s'ils n'étaient dangereux. Sûrement un film en perspective.
 La plainte d'une mère d'un mineur partir en Syrie, qui demande la condamnation de l'État pour ne pas l'avoir empêché de quitter le territoire. J'avoue que l'idée ne me serait pas venue. Quant à sa mise en application... C'était quoi la phrase de Kennedy déjà ? Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour ton pays ? On est loin d'un tel état d'esprit.
 En plus du burn-out, qui commence à être connu, existe le bore-out, un peu moins connu pour l'instant. Je crains fort d'être atteinte des deux maux... Pas vraiment que je m'ennuie au travail, mais avec tout ce que j'ai (de mieux) à faire ailleurs !... Et le tout m'épuise.
 Sinon, plus on se marie tôt plus on a des risques de prendre trop de poids. Plus on se marie tard, plus on est svelte. Vu qu'on a attendu l'âme sœur non en se goinfrant mais en s'entretenant, se musclant pour la séduire. CQFD. Ceux qui sont restés à se goinfrer, seuls devant la télé, sur leur canapé n'ayant pas rencontré l'âme sœur du tout ? J'interprète l'étude ; la vie, c'est plus compliqué, malheureusement et heureusement aussi, moins manichéen.
 Plus on est marié, moins on est malade. Enfin, moins on est touché par certaines maladies... Qui touchent les obèses. CQFDDN (= de nouveau). Je suis complètement dans les normes : mariée tard (L'âme soeur n'est pas toujours "chose" aisée à trouver, qu'on soit svelte ou pas.), pas en surpoids (Je vis sur mes acquis de célibataire-sportive-car-bénéficiant-de-pas-mal-de-temps-libre + merci le vélo au quotidien), en bonne santé (Touchons du bois, et du guidon !).
 À propos de guidon, on attend toujours des nouvelles du voisin cycliste "agitateur" de pique-nique. Pas de nouvelle bonne nouvelle ? Euh...

 Ils ont des bons trouveurs de titres chez 20 minutes (rappelant ceux de LIbé) : L'ennui les travaille,  Un argument de poids pour se marier tard...

mardi 9 juin 2015

Réflexions post week-end

 En CM1 et CM2, mon instituteur à la blouse grise comme ses cheveux nous avait mises en compétition, une camarade et moi, toutes deux très bonnes en orthographe. À chaque 0 faute, il ajoutait un bâton dans la colonne de l'une ou de l'autre (sur le verso du battant de son tableau). Finalement, c'est ma camarade (qui n'était pas mon amie, mais que je retrouvai en Sorbonne...) qui gagna. J'en fus dépitée. Mais pas humiliée, car ce ne fut qu'à quelques points près. Le fait est qu'en gagnant samedi, à cette simple dictée des familles, j'ai eu l'impression de prendre une petite revanche sur la vie !! Comme quoi il n'est jamais trop tard. Heureusement qu'elle n'était pas là, cette chipie, elle aurait été fichue de faire 0 faute ! Je crois qu'elle s'occupe de son ranch en Provence...

 Près de chez moi, c'est comme ça, en ce moment en tout cas.

 Mais c'est aussi, un peu moins près, comme ça.
Même avec un beau ciel bleu ça reste gris...
 À gauche, le mur d'une grosse banque. Plus à droite et au fond, des immeubles d'habitation à loyer modéré. Au premier plan, les rails, les trains. On remarquera toutefois une cheminée ancienne, des jolis toits et façades vers le milieu (avec de vieux entrepôts derrière). C'est l'ancienne fabrique Byrrh, actuellement propriété de l'Assistance Publique. Je redoute le jour, qui ne me paraît pas si lointain, où cet ensemble patrimonial de belle facture sera vendu à des promoteurs immobiliers... Tout sera alors bien bien bétonné. Et ce coin de paysage encore plus gris quelle que soit la couleur du ciel.

lundi 8 juin 2015

Kermesse

 L'année dernière j'ai fait coupe-ficelles, dont je garde un bon souvenir. Cette année j'aurais bien fait la queue de l'âne, mais surtout pas chamboule-tout ou les fléchettes (Il faut ramasser.), non plus que le tir à la carabine (qui nécessite quelque manipulation délicate), encore moins les bonbons (Il faut compter, les enfants hésitent, changent d'avis, de quoi se mélanger les pinceaux.), sans parler du maquillage pour lequel il faut du savoir-faire ! Pour l'année prochaine, je vise la pêche aux canards : pas de problème de manutention ni de gestion des participants (dont il faudrait bander les yeux ou diriger les pas). Je n'ai pas d'ambition, j'aspire à une vie facile...
 Finalement, si tous les parents ne se sont pas précipités pour tenir les stands, le planning a fini par se remplir et la kermesse de l'école fut comme toujours une réussite. Bénéficiant comme souvent d'un temps clément. Les enfants sont toujours contents d'y retrouver leurs copains, pour partager moult jeux à gains. Quant aux parents, on croise souvent les mêmes, qui prennent de l'âge, du poids, tandis que leurs enfants grandissent. Souvent les mamans restent plus longtemps, on se demande pourquoi. Hormis quelques papas qui s'attardent, attablés autant qu'accablés (?).
 Papas ou mamans sont plus ou moins causants et liants, proches ou distants, voire fuyants. Comme le voisin partisan de l'anonymat, le collègue qui cloisonne (vie privée/vie professionnelle, où l'on passe pourtant tant de temps), le parent n'apprécie pas forcément son congénère. Finalement, je me dis que c'est à (la période de) l'école, jusqu'aux études supérieures (incluses), que l'humain, en construction et devenir, est le plus volontiers ouvert à autrui et à la camaraderie. (Même si on croise aussi, durant cette période, quelques êtres calculateurs, égoïstes, intéressés et lunatiques, voire claniques ou même sadiques ! En "mauvaise" herbe.) La famille a du bon, mais c'est parfois un renfermement sur soi et une vie autarcique. De même que la solitude à force... Ces généralités, dans lesquelles je m'enferre, tolèrent, heureusement, de nombreuses exceptions ! (Il y a les associations notamment où l'on peut se lier avec des personnes dont on partage les hobbies ou passions.)

  Chaque année, il y a deux structures gonflables différentes. Cette fois, il y avait notamment un parcours de quatre énormes ballons. Il fallait sauter de ballon en ballon (sans en tomber évidemment). La choute m'a épatée par sa témérité et son agilité.

dimanche 7 juin 2015

Trop fiers

 
 Malgré le beau temps nous avons passé un samedi après-midi enfermés dans une salle municipale... À plancher en famille (sauf Mari dégonflé) sur une dictée.
 Il y a quelques mois la maîtresse de la choute leur avait distribué un prospectus enjoignant à s'inscrire à la dictée des familles organisée par une association de la ville. La choute en avait envie, on s'est inscrits.
 Le jour J, il s'est avéré qu'elle était la seule CP ! Elle avait une phrase à écrire. Qu'elle écrivit ainsi : Lila et parti voir son papi et sa mami. Pouf, 2 + 2 + 1 points en moins. Une fois qu'elle eut fini, la dictée s'est poursuivie pour les classes primaires supérieures. On est ensuite "passé aux choses sérieuses" avec la dictée pour les collégiens, lycéens et adultes, les premiers s'arrêtant un peu avant la moitié.
 Je l'ai trouvée longue, mais pas très difficile (Rien à voir heureusement avec la fameuse dictée de Pivot. Sans parler de celle de Mérimée.). Les cinq questions subsidiaires (destinées à départager) m'ont paru de trop, j'y ai répondu vite, et j'ai bien fait, en réfléchissant j'aurais commis des erreurs !
 L'épreuve terminée, on profite du buffet pendant que des correcteurs bénévoles sont à l'oeuvre. Puis c'est le moment des résultats.
 Gagnante pour les CP : surprise... La chichoute !
 Gagnants pour les CE1 et CE2 : deux filles. Une gagnante collégienne, un gagnant lycéen. Certains étaient absents, partis sans doute à des activités extra-scolaires. Leurs parents sont venus recevoir les prix, des livres.
 Gagnants ex aequo pour les adultes : un homme (assis à deux places de moi ; entre nous sa femme qui l'avait engueulé, l'accusant d'avoir perdu ses lunettes, l'engageant à renoncer à la dictée pour aller les chercher. Il y est finalement allé et les a retrouvées, ouf pour lui, les a rapportées, le tout en courant, il n'a pas manqué la dictée...). Et votre serviteur/servante !!
 Mari et les enfants étaient "trop" fiers ! J'aperçus la choute jubiler tandis que je recevais les félicitations des organisateurs. On aurait pu faire un triplé gagnant avec le chichou, mais celui-ci, c'est bien dommage, a fait un paquet de fautes d'inattention. Soit disant qu'il aurait fait exprès.
 J'ai fait une seule faute, bête, la même que mon "ex aequo" : cantonnade au lieu de cantonade. On avait hésité, lui plus que moi peut-être. Moi, j'ai "cantonné" comme j'aurais chantonné, en fait. D'ailleurs, le niveau des candidats ne devait pas être élevé puisque personne n'a fait zéro faute !
 Le maire (toujours prêt à discourir) et la photographe étaient là en début de dictée mais pas à la fin. La jolie choute a été photographiée (en début de séance donc), on espère la voir dans le prochain journal municipal. Dont le chichou, portant plateau à la cantine, avait, en son "temps élémentaire", fait la couv' ! Ce qui lui apporta une certaine aura locale, aussi superficielle qu'éphémère, mais néanmoins amusante.
 Dommage qu'on ne m'ait pas demandé de faire un discours, j'aurais notamment dédié ma victoire à Édouard Bled, qui a égayé mes journées d'école autant qu'il a assombri celles de Mari. Et ce dernier, qui croyait en ma possible réussite à cette épreuve, continuera donc à m'appeler au bureau dès qu'il aura un doute orthographique, concernant en général un participe passé...
*
 Pour l'anecdote et la route, parmi les questions subsidiaires des collégiens était demandé le passé simple de "coudre", aux premières personnes du singulier et du pluriel. Réponse (sans regarder dans le Bescherelle) ?

samedi 6 juin 2015

Salle 8

 N'ayant pu aller à la fête des jardins des bobos, trop chère pour nous, on s'est repliés sur le musée de l'Orangerie, juste à côté, dont l'accès est pour nous gratuit. N'empêche que Mari n'y était jamais allé ! Ou il y a tellement longtemps qu'il a eu du mal à s'en souvenir...
Refait au début des années 2000.

 Dans le vestibule se trouvent les nymphéas de Monet. Ces huit panneaux décoratifs (répartis dans deux salles elliptiques, aménagées pour les accueillir) ont été conçus de 1914 à sa mort en 1926. Ils s'inspirent du jardin d'eau de sa propriété à Giverny.
  Ils évoquent la marche des heures depuis le matin à l'est jusqu'au coucher à l'ouest.
  Pas d'horizon, pas de rivage, le but est de donner "l'illusion d'un tout sans fin".
 Monet souhaitait offrir - avec ces salles ouvertes au public en 1927 - aux Parisiens un havre de paix en les invitant à une contemplation devant la nature peinte à l'infini.  Beau projet, abouti, réussi. Même si j'avoue que la faute au manque de temps et aux trop nombreux touristes étrangers (pas parisiens pour deux sous) je n'ai pu trop m'attarder à la contemplation ce jour... Ce que j'y ai vu, comme d'autres l'ont vu avant moi (ai-je lu dans la brochure ensuite), ce sont les racines de l'art abstrait.

 Point d'abstraction, mais bien de l'art figuratif, aussi impressionniste soit-il, chez notre ami Renoir, dans la collection Walter-Guillaume. Paul Guillaume (1891-1934) fut le marchand d'art qui acquit l'essentiel des 145 toiles rassemblées dans ce musée. L'ensemble ayant été quelque peu remanié par sa veuve Domenica qui se remaria avec l'architecte et industriel Jean Walter, la collection porte, selon la volonté de l'épouse, les deux noms.

 Jean Renoir (1894-1979, le réalisateur de films) et Gabrielle (Renard, 1878-1959, la cousine de sa mère, venue s'occuper des enfants à demeure). Elle ne s'est mariée qu'en 1921, avec un peintre américain, avec lequel elle a eu un fils (qu'elle appela Jean...), et a rejoint Jean Renoir à Beverly Hills.
 Claude (le 3e fils de Pierre-Auguste Renoir et d'Aline Charigot), dit Coco (1901-1969), qui se souvenait comme les collants le piquaient tandis qu'il devait poser sans bouger pour cette toile... Une torture. Il devint céramiste.
Double autoportrait : Marie et Mari devant la maquette du musée vers 1970.
 Autoportrait double : Marie et Mari devant la maquette du musée en 2006 (après travaux). Je vous dispense de photos du béton qui entoure ces tableaux (matériau horrible s'il en est)...
Paysages de Renoir, Sisley, Monet.
Paysages de Monet et Gauguin.
 Dehors un petit orchestre sans doute familial joue de la jolie musique, pas trop forte, ne couvrant pas le chant des oiseaux. Idéal dans un jardin public. Les touristes (et surtout les femmes) apprécient.
 Au loin, à l'ombre des arbres feuillus, Mari m'attend désespérément, accablé par la chaleur...