Warholisation

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vendredi 5 juin 2015

Coups de chaud

 Un bruit étrange. Genre "flac-flac". Je fais descendre la choute, récalcitrante, du porte-bagages. Mince, c'est bien ce que je craignais : le pneu est à plat. Sans doute crevé en plus (toujours à l'arrière, celui le plus compliqué à réparer). La choute ayant pris l'habitude d'être ainsi véhiculée jusqu'à l'école est mécontente de devoir marcher mais le fait de bon gré (du moment que je porte le trop lourd cartable, hein). Surtout que comme d'hab, comme beaucoup de parents et d'enfants, on est (presque) en retard, il faut marcher vite pour ne pas arriver après la cloche. C'est bon, cette chaleur qui nous, vous enveloppe dès le matin, c'est beau, ce ciel bleu, ces arbres verts, ces oiseaux qui pépient, chantent, apparemment contents. C'est joli, toutes ces petites filles en robes dans la cour. La choute a opté pour le short et tenu à garder les chaussettes dans les sandales...
 Direction le métro... J'évite Stylist, vide de sens, et prends 20 minutes, qu'on peut lire en moins de 20 mn si on passe les articles sans intérêt aucun. Tout à coup, un homme à terre dans le wagon. Il a eu un malaise. Le métro est à l'arrêt. On cherche le signal d'alarme (pour qu'il ne reparte pas), je le trouve, le tire. Une dame va nous parler via les haut-parleurs, nous interrogeant sur les événements qui nous ont conduits à faire arrêter la rame. Des personnes secourent le jeune homme, qui peu à peu va, heureusement, retrouver ses esprits. Ce ne serait qu'un malaise vagal. Engoncé dans son costume, dans la chaleur ambiante du confinement, ça peut, en effet, être le bon diagnostic. Finalement, la dame nous demande s'il peut sortir. Il dit le pouvoir, avec de l'aide il le fait, n'oubliant pas, malgré son état, de remercier les "messieurs" (plus proches de lui) avant de sortir sur le quai et d'être pris en charge par une agente de la RATP. Il était livide, d'un blanc étonnant. À se demander où pouvait être parti tout son sang...
 Sinon hier on m'a envoyé un mail dans lequel "coup de main" était écrit "cou de main". Je ne crois pas qu'il s'agissait juste d'une erreur de frappe. Mais, pour positiver, une amie me dit que c'est une jolie expression pour désigner le poignet... Tiens, la choute avait une dictée aujourd'hui. Avec "je peux" et "il peux" - Non il peut... Avec les chiffres de soixante-dix à soixante-dix-neuf. "Je préférais quand c'était de un à neuf, c'était plus facile." Sûr. La choute n'aspire pas à la difficulté.
 Le chichou avait ce matin maths et latin, ses deux matières préférées (dans lesquelles il excelle !... Oui, c'est ironique.) puis une course (C'est bien un jour pour courir ! En fin de matinée, en plus...) contre la faim. S'il fait 10 tours je dois débourser 20 euros (à 2 euros le tour). Je lui ai intimé d'en faire moins... "Mais c'est la honte, X elle a "rapporté" 120 euros l'année dernière !" - Oui, mais le père de X est architecte.
 Cet après-midi il a un contrôle de SVT et un de français je crois. Et ce soir s'il en a la force il ira nager... Qui veut redevenir collégien,  qui ? Avec un emploi du temps (+ travail personnel à la maison) qui laisse si peu de temps et d'énergie disponibles pour autre chose que l'école.

 Je voulais aller là (un truc de "bobos-écolos-bios"), mais ils n'avaient pas dit aux informations régionales de jeudi soir que c'était 13 euros l'entrée... Et gratuit pour les - de 18 ans (On aurait pu y envoyer les enfants, s'ils avaient été avec nous entre midi et deux un jour de semaine...).

2 commentaires:

  1. Marie, je me régale avec tes billets et surtout je constate que la Choute a troqué les collants contre les chaussettes et qu'elle refuse de les enlever aussi.

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    1. Je suis bien contente de te régaler avec mes billets ! Mari va essayer de gonfler mon pneu... Et la choute a dormi sans chaussettes.

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