N'ayant pu aller à la fête des jardins des bobos, trop chère pour nous, on s'est repliés sur le musée de l'Orangerie, juste à côté, dont l'accès est pour nous gratuit. N'empêche que Mari n'y était jamais allé ! Ou il y a tellement longtemps qu'il a eu du mal à s'en souvenir...
Refait au début des années 2000.
Dans le vestibule se trouvent les nymphéas de Monet. Ces huit panneaux décoratifs (répartis dans deux salles elliptiques, aménagées pour les accueillir) ont été conçus de 1914 à sa mort en 1926. Ils s'inspirent du jardin d'eau de sa propriété à Giverny.
Ils évoquent la marche des heures depuis le matin à l'est jusqu'au coucher à l'ouest.
Pas d'horizon, pas de rivage, le but est de donner "l'illusion d'un tout sans fin".
Monet souhaitait offrir - avec ces salles ouvertes au public en 1927 - aux Parisiens un havre de paix en les invitant à une contemplation devant la nature peinte à l'infini. Beau projet, abouti, réussi. Même si j'avoue que la faute au manque de temps et aux trop nombreux touristes étrangers (pas parisiens pour deux sous) je n'ai pu trop m'attarder à la contemplation ce jour... Ce que j'y ai vu, comme d'autres l'ont vu avant moi (ai-je lu dans la brochure ensuite), ce sont les racines de l'art abstrait.
Point d'abstraction, mais bien de l'art figuratif, aussi impressionniste soit-il, chez notre ami Renoir, dans la collection Walter-Guillaume. Paul Guillaume (1891-1934) fut le marchand d'art qui acquit l'essentiel des 145 toiles rassemblées dans ce musée. L'ensemble ayant été quelque peu remanié par sa veuve Domenica qui se remaria avec l'architecte et industriel Jean Walter, la collection porte, selon la volonté de l'épouse, les deux noms.
Jean Renoir (1894-1979, le réalisateur de films) et Gabrielle (Renard, 1878-1959, la cousine de sa mère, venue s'occuper des enfants à demeure). Elle ne s'est mariée qu'en 1921, avec un peintre américain, avec lequel elle a eu un fils (qu'elle appela Jean...), et a rejoint Jean Renoir à Beverly Hills.
Claude (le 3e fils de Pierre-Auguste Renoir et d'Aline Charigot), dit Coco (1901-1969), qui se souvenait comme les collants le piquaient tandis qu'il devait poser sans bouger pour cette toile... Une torture. Il devint céramiste.
Double autoportrait : Marie et Mari devant la maquette du musée vers 1970.
Autoportrait double : Marie et Mari devant la maquette du musée en 2006 (après travaux). Je vous dispense de photos du béton qui entoure ces tableaux (matériau horrible s'il en est)...
Paysages de Renoir, Sisley, Monet.
Paysages de Monet et Gauguin.
Dehors un petit orchestre sans doute familial joue de la jolie musique, pas trop forte, ne couvrant pas le chant des oiseaux. Idéal dans un jardin public. Les touristes (et surtout les femmes) apprécient.
Au loin, à l'ombre des arbres feuillus, Mari m'attend désespérément, accablé par la chaleur...
Quel joli reportage lu bien au frais dans la maison
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