Warholisation

Warholisation

mercredi 16 septembre 2015

Sans titre

 Au bureau, je subis, depuis quelques années, un autoritarisme (avec mépris incorporé) croissant. À l'école, mes enfants subissent peu ou prou la même chose. L'autorité, je n'ai jamais eu rien contre (mais il ne faut pas qu'elle soit trop sèche, raide...), pour certaines choses elle paraît nécessaire (l'autodiscipline, c'est mieux). L'autoritarisme, c'est de l'autorité non justifiée, voire injuste. À force d'y faire face, plus ou moins bien, avec plus de bas que de hauts, j'y perçois, carrément mais confusément, quelque chose comme un signe de notre décadence (européenne). Une incapacité à être solidaire avec celui qui nous ressemble, compréhensif à son égard, intéressé seulement par lui (quand il ne présente aucun "intérêt" - social ou financier - justement). Cela relève, pour moi, de l'autodestruction d'une civilisation (même, surtout de celle prompte à défendre les droits de l'Homme). Je dois délirer, c'est normal, le médecin m'a arrêtée là, tellement je n'en pouvais plus.

vendredi 11 septembre 2015

Ici et là

 Le chichou a 35 heures de cours (étalés de 8 h 10 à 17 h 20), dont deux heures de devoir sur table hebdomadaire (C'est-y pas stressant, quand même ?). Sans compter les devoirs du soir : exercices à faire, leçons à apprendre et autres contrôles à préparer. En activité extra-scolaire, il devait continuer la natation, mais on a annulé l'inscription, pour lui laisser le temps de souffler un peu, éviter qu'il coule...
 Titre des infos télévisées : la cour des comptes (dont les média déforment sans doute les propos) épingle les fonctionnaires, dont certains (Où ? Qui ? Les professeurs ? Des hauts fonctionnaires ?) travailleraient moins de 35 heures. Ce n'est pas chez nous en tout cas. Enfin, pour être plus précise, oui, il y en a peut-être - quand la pointeuse n'est pas de mise - plein qui ne restent pas 35 heures au bureau (ou/et qui ne les rentabilisent pas forcément, professionnellement parlant, ça c'est sûr, mais c'est un autre débat...), mais ce n'est pas officiel (= la cour des comptes ne parle pas de ça). Sur l'emploi du temps dont ils conviennent avec leur chef les 35 heures sont bien inscrites, à ma connaissance de fonctionnaire de la Culture (astreinte à 36 h 15 d'ailleurs).
 La choute s'est engouée pour le basket. Une activité très dynamique et ludique qui lui ressemble (mais on a peur pour ses dents...). J'aurai besoin de bouchons d'oreille si je continue à assister, seule (Là, j'ai discuté, à voix forte..., avec une autre maman ; et n'ai pas vu quand la choute s'est pris le gros ballon sur la tête...), aux entraînements. Une vingtaine d'enfants dribblant sur le parquet d'une salle, ça fait du bruit... C'est grâce à l'efficacité du chichou qu'elle a pu s'inscrire, une Cerbère nous refusant l'entrée sans une photo d'identité (en plus des papiers, certificat médical et chèque apportés ; quelle galère pour les parents/mamans les inscriptions aux activités extra-scolaires - aux tarifs prohibitifs dans notre ville) qu'il est allé en courant chercher à la maison. Ensuite il est allé chercher une bouteille d'eau pour qu'elle s'hydrate pendant les brèves pauses...
La choute n'a pas ménagé sa peine pour dribbler avec deux ballons en même temps...
 Entendu à la télé du matin (rediff de C dans l'air) : il ne faut pas avoir peur des migrants, qui vont entraîner un boom économique, à l'instar des rapatriés d'Algérie en leur temps. Je n'étais pas bien réveillée, mais quand même. Certes, il est de coutume de dire  (sur la base de quelles données ?) que l'immigration est source de croissance économique. Mais j'ai trouvé la comparaison bizarre. Les rapatriés étaient Français, francophones donc, voire très "-philes" (jusqu'à De Gaulle), et travaillaient déjà pour la France (Algérie française) d'ailleurs. Et ont peut-être relancé le bâtiment avec la construction des tours du 13e (finalement occupées par les "boat-people") ? Je ne pense pas qu'ils prennent forcément bien ce raccourci.
 Par ailleurs, il est permis d'avoir un doute, à la lecture du Parisien de jeudi (encore une source sans doute déformante, ceci dit), sur la nature et les motivations de certains migrants (les plus faibles, qui ont le plus besoin d'aide, ne s'expatrient pas forcément), et je comprends, en ce 11 septembre, l'envie des États-Unis de fermer son territoire à tout terroriste potentiel. Le Venezuela, lui, va accueillir des migrants ; sachant que c'est le pays réputé le plus dangereux au monde je n'aurais guère envie d'y aller à leur place. Quitter un pays dangereux pour un autre pays dangereux (inconnu), bof. Ceux à qui on a proposé la France, ou un autre pays d'Europe, sont plus chanceux.

mardi 8 septembre 2015

Mochi

 Encore tout seuls (vive la tranquillité) ou presque (une mère et son fils trop jeune sont venus in extremis nous rejoindre dans la salle) pour une séance de courts-métrages d'animation proposés par L' Enfance de l'Art.
M. Hublot
 qui recueille un chien robot,
 dans un univers urbain extraordinaire.

Le petit blond avec un mouton blanc
 qui évoque l'enfance rêveuse de Pierre Richard.

Dripped
 avec un étrange voleur et mangeur de tableaux...

Les fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore,
plein de poésie,
qui a eu un Oscar en 2012.

 En outre, le magasin du MK2 BNF s'est agrandi... J'ai acheté des Mochi (pas terribles en goût - chimique - mais d'une texture formidablement onctueuse et fondante). Ce sont des gâteaux japonais, mais ceux que j'ai achetés ont été faits à Taïwan, m'a fait remarquer Mari fervent lecteur depuis son plus jeune âge des étiquettes des produits alimentaires industriels. Moi je ne les lis plus, c'est vraiment écrit trop petit !
 Dans le "Store" de MK2, il y a plein de livres de cinéma et de DVD intéressants, et divers jolis objets plus ou moins liés au cinéma (des aliments japonais ou américains). À des prix en rapport avec la clientèle visée (les éventuels "bobos" du quartier), donc assez élevés. Grâce à cette clientèle on a de beaux magasins (où l'on n'achète presque rien - 8 Mochi à 4,50 -, mais c'est pas grave).
 Après, si l'on veut manger dans l'un des "espaces restauration fleurant bon le bio" du quartier, c'est pas donné non plus.

vendredi 4 septembre 2015

Le vendredi c'est expo

 Il y a une exposition intitulée Trésors de sable et de feu, verre et cristal aux arts décoratifs XIVe-XXIe siècles, qui se tient au musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, du 9 avril au 15 novembre 2015. On y voit de très belles pièces (plus de 700), de toutes époques et pays.
 Les descriptifs sont sur un carton à part, les objets exposés ne portent pas de numéro... Pour s'y retrouver on fait comment ?!
 
 Pendule réalisée en verre optique taillé, poli et collé, signée Claude, portant les dates 1858-1904, donnée au musée par un monsieur Claude en 1942...
 
 Scène de repas, XVIIIe s., France, émaux polychromes travaillés à la lampe sur fil de métal, dit verre filé de Nevers, papier, coquillage et corail.
 
Scène de concert
(émaux, glace et gravure en couleurs)
 
 Même les verres Gigogne Duralex sont exposés... Je n'ai pas vu les Picardie (Duralex), qu'on retrouve néanmoins au magasin, en petit format (9 cl ?). Un des objets les plus humbles et les moins chers de ce luxueux commerce.
 Pour rappel (notamment pour ceux qui ont fréquenté la cantine scolaire) :
 
 Personnellement et d'expérience, j'aime bien les verres Iittala (Finlande).
 En tout cas, les verres, ça se casse, j'en ai cassés beaucoup dans ma vie. Et ça m'épate qu'il y en ait qui traversent les siècles, restent intacts malgré les manipulations "muséales" (précautionneuses mais quand même).
 Sinon le chichou n'en pouvant plus de la nourriture de la cantine s'est "externalisé" cette année (même s'il n'a qu'une heure ; on n'est pas loin) et j'espère qu'à sa pause déjeuner à la maison il ne cassera pas de verre... Gageons qu'il sera moins maladroit que moi !

mercredi 2 septembre 2015

Plombant

 Plus de redoublement possible cette année. Exclusion garantie (on est dans le privé) si la 3e est ratée. Le chichou est rentré hyper stressé et déprimé, par le proviseur jouisseur-sadique, de ses premières heures d'école. Si je pouvais je les changerais d'école (et les mettrais dans le public), mais le choix est extrêmement limité dans le coin. Il faudrait déménager. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais les moyens.
 Il y a décidément beaucoup trop d'heures de cours (à priori 37). Chaque jour il commence à 8 h 00 et termine à 17 h 20 (le mercredi à 13 h 25). S'il n'y avait pas les devoirs le soir, ce serait déjà pénible. Chaque semaine, ils ont un devoir sur table (appelé DST) de deux heures... Quel stress. Quant à l'orientation au lycée il faut déjà sérieusement y penser, sachant qu'il est plus doué pour les matières artistiques que mathématiques...
 Lui a néanmoins réussi à s'endormir, pas moi...
 Chez la choute ils ont lu et déjà fait leur première dictée... "Mou", ça s'écrit bien m o u ? Me demande-t-elle après.
 Plombant, donc.

mardi 1 septembre 2015

Frago et Vigée

 Ok, la choute est bien rentrée à l'école, sans envie aucune, le cartable lourdement chargé. Sa copine la dépasse d'une tête et est en possession du classeur cartonné jaune que nous avons en vain traqué tout l'été. Ark. Le chichou passe ses derniers instants de détente seul entre deux ou trois écrans (pas bons pour sa vue, dixit la télé), rentrant à l'école en milieu d'après-midi pour en ressortir deux heures après. Bien suffisant pour commencer.

 En cette rentrée, deux phares dans mon brouillard : deux expositions d'artistes français du XVIIIe siècle à venir bientôt. Elles s'ouvrent à la mi septembre, à une semaine d'intervalle l'une de l'autre.
 L'une sur Fragonard au musée du Luxembourg. Ce détail du Verrou étant évidemment tout indiqué pour illustrer l'affiche.
 
 Et enfin (!!) une rétrospective de l'œuvre de la portraitiste Élisabeth Vigée-Lebrun, au Grand Palais.
 Je vais courir voir, et peut-être, si le temps m'est offert, revoir, les deux.
 
 Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, tandis que je travaillais, je pensais au chichou à la garderie, à la crèche, à la petite école. Me voilà aujourd'hui à penser à le prendre en alter ego pour son stage (de 3e, une semaine) à mon bureau !
 Il y serait mieux, travaillant sur des images d'oeuvres de peintres tels Frago ou Vigée, que dans celui de son père. En plus il y a une place libre à côté de moi... En plus du plus il pourrait vraiment m'aider dans mon travail - dense et urgent !... Enfin il comprendrait peut-être mieux aussi de quoi et de qui je me plains le soir en rentrant.