Warholisation

Warholisation

dimanche 31 mai 2015

Éblouissement et rassasiement

 Je suis tombée amoureuse hier, nous dit soudain, dimanche matin, la choute. Elle qui est allée visiter son amoureux officiel la semaine dernière ; d'ailleurs elle s'empresse de préciser, devant notre air étonné, qu'elle l'aime toujours. Elle est allée la veille à la fête d'anniversaire d'une copine de danse. Les enfants présents n'étaient donc pas ses camarades de classe, étaient des inconnus d'une autre école, un autre CP. - Il s'appelle comment ? Je sais pas. - Il était encore là quand je suis venue te chercher ? Non, je crois pas. - Il a les yeux de quelle couleur ? Je sais pas. - Il a les cheveux de quelle couleur ? Je sais pas. - Il est gentil ? Euh... Il a les cheveux plutôt marron, je crois. En tout cas, il lui a tapé dans l'oeil. Il l'a tellement éblouie qu'elle n'a rien vu à part son charme. Plus qu'à demander le prénom de ce bel inconnu à la maman de sa copine. Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu est le joli titre, prometteur, d'un film de Woody Allen (que j'ai moyennement aimé), qui me vient à l'esprit au cours de cet échange...

Week-end de cadeaux.

 C'est bien d'être une fille... - Oui. Comme ça on n'est pas obligée d'aller garer la voiture. Constate la choute tandis que son papa nous lâche près du restaurant en ce dimanche de fête des mamans. Après le déjeuner : Pas vrai que c'est toujours les femmes qui se "sacrificent" ? - Si. Parce que toi tu prends toujours les desserts de tes enfants quand ils en veulent plus. C'est trop mignon. Faut dire que je n'aime pas le gaspillage, surtout d'un repas cher payé, et que, du coup, je sors toujours d'un restaurant en ayant mangé plus que de raison, les quantités servies étant bien trop importantes, surtout pour les petits estomacs des enfants. Heureusement que le principe du "doggy bag" a traversé l'Atlantique. Mais pour les glaces (On ne va quand même pas laisser de la glace Berthillon !!), et autre mi-cuit au chocolat nappé de crème anglaise, pas de possibilité d'emporter les restes. Les frites, réchauffées (sans micro-ondes), seront certes moyennement bonnes, mais seront toujours aussi rassasiantes et nutritives...

samedi 30 mai 2015

Déboutonnez-moi

 Comme pourrait dire Juliette Gréco.
 Après le petit passereau familier, le petit objet familier : le bouton. Qui cristallise la mémoire des savoir-faire et l'évolution de la diversité des techniques dans tous les domaines.
 L'entrée masquée est difficile à trouver... Les lourdes portes ne sont pas faciles à pousser.
 Déboutonner la mode est une exposition qui se tient depuis le 10 février jusqu'au 19 juillet 2015, au musée des Arts Décoratifs (107 rue de Rivoli), dans le 1er arrondissement de Paris. Soit en face du bureau.
 Donc j'y ai fait un tour, trop rapide pour le nombre de boutons : plus de 3000 ! Des gros, des petits, de toutes formes et matières, beaucoup de très beaux, que j'ai admirés, dans le noir, en coup de vent.
 Plus de 100 vêtements et accessoires de mode (tous à boutons) accompagnent les boutons solitaires. Les pièces sont datées du XVIIIe au XXe siècle. (Je vous rappelle, en passant, que le XXIe siècle a commencé en 2001, et non en 2000, hein ? Excusez-moi, c'est de la déformation professionnelle ; j'ai été "semoncée" pour l'avoir oublié...)
 Artisans (passementiers, brodeurs, orfèvres, paruriers,...) et artistes (peintres, sculpteurs, créateurs de bijoux,...) ont tous créé des modèles.
Des boutons de tous métaux.

 Des vêtements féminins (ou masculins) et féminines bottines (à talons bobine), 
de toutes tailles et pointures et de différentes époques.

 Ensemble de plus de 900 boutons provenant du fonds d'atelier
 de l'artiste décorateur Henri Hamm (1871-1961).

Robe en tulle brodé (agrémentée de boutons uniquement décoratifs),
 Hubert de Givenchy, vers 1955.
 Ne manque plus qu'Audrey...
Voilà, il y fait sombre dans cette expo à deux niveaux, mais on peut y être ébloui.

vendredi 29 mai 2015

Une vie de moineau *

[* Ç'aurait pu être un titre métaphorique, mais non, c'est prosaïque, ça va vraiment parler de moineau...]

 C'est le titre du documentaire sur lequel je suis tombée, en pleine nuit d'insomnie, sur France 5. Il s'agit plus précisément de la vie des moineaux au Japon (les réalisateurs du film, datant de 2011, étant eux-mêmes japonais). Les premières images que j'ai vues les montraient dans des cerisiers du Japon fleuris. Avec les moineaux "sagouins" qui coupaient les fleurs pour boire le suc et ceux moins rustres qui perçaient la tige pour boire le suc sans couper la fleur. Deux écoles... Mieux vaut ne pas avoir ceux issus de la première école dans son jardin ! Ça m'a donné envie de voir la suite, que j'ai enregistrée (ne pouvant me passer complètement de sommeil puisque devant être opérationnelle dès potron-minet ; on ne voit pas de chat dans ce documentaire, au fait).
 La caméra suit de près les moineaux au fil des saisons et, complétée par le commentaire, explique tout de leur vie. Les recoins des édifices urbains sont les refuges préférés de ces passereaux. Ils peuvent nicher dans toute cavité (Sous les toits, dans des tuyaux d'évacuation d'eau, sur des feux de signalisation...). Au printemps, les parades nuptiales sont l'occasion de vifs affrontements entre les mâles. Pareil pour l'occupation des logements dont le nombre se réduit avec une urbanisation moderne, trop lisse, réduisant d'autant le nombre de ces oiseaux en ville...
 On suit, en accéléré, dans une boîte équipée à cet effet, la nidification, admirablement faite de branches et de plumes (un boulot fou), le nourrissage des petits (harassant pour les parents qui font environ 300 aller-retour dans la journée...). Ils les engagent, quand il ne reste que quelques résidus de couleur jaune sur leur bec (signe qu'ils ont grandi), à quitter le nid, puis leur montrent comment se nourrir seul. C'est amusant de voir les animaux communiquer (sans parole) et les parents montrer l'exemple. Les bébés animaux apprennent plus vite que les petits humains. Ils ont la vie plus courte et moins de choses à apprendre ! Les couples ont deux-trois portées de deux-trois oisillons par an.
 Ils font leur toilette (destinée à chasser les parasites) en s'ébrouant dans les flaques d'eau ou dans la terre. Des choses qu'on a pu constater en se promenant, dans les squares notamment, mais qui sont ici très clairement montrées et expliquées. À la campagne, ils mangent du riz et sont chassés par les rapaces. Ils se protègent en restant groupés. En ville, les petits sont des proies pour les corbeaux.
 Plaisir (pas de scène de repas carnassier) et satisfaction de mieux connaître le comportement de ces graciles oiseaux - en supposant que le "passer domesticus" parisien se comporte sensiblement comme le japonais... - dont la présence est familière. Je ne manquerai pas de regarder, s'il y a lieu, un documentaire sur les pigeons, les corneilles, les mouettes et les goélands. Principaux, mais moins mignons, oiseaux de Paris. Tiens, les pigeons ne sont pas présents dans ce lien. Ne serait-ce que des nuisibles ?...
Rustre ou délicat, quelle école ?
Les moineaux parisiens savent-ils déguster les fleurs du cerisier japonais ?
Sûrement qu'ils apprécient aussi le riz même s'ils n'en mangent sans doute pas autant.
  PS : je suis fan de La hulotte.

jeudi 28 mai 2015

À venir

  Au petit déjeuner :
- Maman, qu'est-ce que ça veut dire "avenir" ?
- "Futur". "À venir".
- Ah oui ! À venir !...
 La choute était toute contente d'avoir compris, parce qu'elle sait maintenant lire et peu ou prou écrire, son premier fait d'étymologie.
*
 Sinon, j'apprends dans Le Parisien que Fleur Pellerin a lancé en grande pompe, mardi à Paris, "Lire en short", un programme pour inciter les jeunes à lire cet été du 17 au 31 juillet. Je veux sortir les livres des lieux de lecture pour les amener aux enfants dans les centres de loisirs, sur les plages et dans les villages, a-t-elle expliqué.
 Soit on ne lui a pas dit que depuis 10 ans, de début juillet à fin août, existe "Lire à la plage" dans 12 villes de la Seine-Maritime... Soit elle a juste utilisé/adapté, sans le dire, un concept existant et rôdé (ce qu'aucun journaliste n'a rappelé).
 Des années que le chichou et la choute en profitent (livres et lectures - pour tous, ateliers de création pour les enfants) avec bonheur, car les activités, culturelles ou non, dans notre ville normande ne sont pas légion. (Et on profite aussi de la bibliothèque municipale... C'est sur le chemin pour aller à "Lire à la plage".)
 Une petite critique toutefois : le temps normand étant plutôt humide et venté, surtout en été, si, si, il faudrait pour lire à la plage dans des conditions de confort idéales des lieux mieux protégés des intempéries ! De solides parapluies (plutôt que des parasols) au-dessus des transats, ce ne serait pas du luxe. De solides paravents aussi... Des cabanes plus grandes peut-être, avec des sièges, car on s'y trouve souvent entassés par terre entre deux ondées (euphémisme)... Des châles, car le temps est non seulement souvent mauvais mais forcément toujours changeant. Un distributeur de boissons (du thé fumant surtout), car les terrasses des cafés sont un peu éloignées, quand elles ne sont pas inondées.
 Voilà pour la boîte à idées, qui n'est malheureusement pas proposée. Je pense de toutes manières que les moyens budgétaires alloués ne sont pas suffisants. Et tout ceci dit, des installations moins spartiates attireraient trop de monde, pour un espace et un nombre de livres quoiqu'il en soit limités.
Au moins on n'est pas gêné par le soleil, là.
 J'ai eu peur que l'opération (courte) "Lire en short" annule l'opération (longue) "Lire à la plage". Je me suis précipitée pour vérifier. Heureusement il n'en est rien. Les opérations vont apparemment se cumuler dans certaines villes (?)
 À la plage ou en short, vive la lecture, été comme hiver, en pantalon, jupe, maillot, ou manteau. Nu ou en pyjama. À quand "Lire sur les quais" (des fleuves), "Lire dans les cafés" (bien chauffés), "Lire dans les transports" (au lieu de jouer sur son téléphone)... ? Etc. "Lire en conduisant" (ses SMS) ? Ah non, pas ça.

mardi 26 mai 2015

Surprise

 Ce week-end nous sommes partis, en trio (Maman et ses petits), rendre visite à l'amoureux de la choute et à sa famille, à quelques deux heures de train (cher mais rapide et confortable - rien à voir avec le transport ferroviaire Paris-Haute-Normandie).
 Après avoir mangé à la brasserie de la Paix plutôt qu'au Quick en face (Le déjeuner fut ainsi en tout point excellent.), nous avons fait une promenade dans le centre ancien.
La mairie.
L'opéra, qui lui fait face.
 On est aussi passés devant le parlement de Bretagne, qui abrite de magnifiques décors et peintures du XVIIe s. Dimanche oblige, la plupart des (nombreux, jolis) magasins étaient, malheureusement ou heureusement, fermés.

 Ce nouveau magasin, à l'avenir incertain, faisait exception :

Des œuvres artistiques un peu spéciales, étonnantes, y étaient exposées.


Be yourself no matter what they say...

Et des objets plus accessibles et attirants y étaient également vendus.

Sous un ciel clément, quelques coins, rues, façades m'ont plu.



 Les enfants étaient émus de se retrouver (comme ils furent autrement émus de se quitter...). Ce fut une surprise pour son amoureux, venu sur le quai chercher un oncle éloigné, selon ce que lui avaient dit ses parents. Il prit la choute dans ses bras et leur entente fut constante jusqu'à la fin du séjour. Ils n'ont eu de cesse de vivre ensemble des moments de jeux et de joie. Un but que nous poursuivrions peut-être une fois adulte s'il n'y avait des contraintes imposées...
 Nous avons partagé leurs jeux quand ils furent de société. Le chichou et moi nous sommes révélés d'égale force pour le Puissance 4.
Partie plombée.
 Outre la cathédrale Saint-Pierre, nous n'avons pu voir le musée des Beaux-Arts qui ferme entre midi et deux... Il faudra donc que nous y retournions bientôt. Vive le TGV (malgré son prix) qui rapproche temporellement Rennes de Paris.

dimanche 24 mai 2015

J'ai la guitare qui me démange

  Comme j'en ai déjà parlé ici, j'emmène la choute chaque semaine au conservatoire de musique. Et avec elle deux frères, l'un dans la classe de la choute, l'autre en grande section de maternelle. L'aîné n'a guère la fibre musicale. Pour rappel, il aurait voulu arrêter, mais a été menacé d'être privé de McDo. Quand je lui demande quel instrument il choisira l'année décisive prochaine (Pour l'instant ils sont en initiation musicale.), il me répond goguenard : Je déteste la musique ! Il a étayé sa haine, en tout cas son dégoût, par quelques propos sentis (On sent que ce sujet l'agace.), que je n'ai malheureusement pas entendus. La faute à l'éloignement ou à l'âge. Néanmoins, sa mère ne désarme pas (encore). Elle veut lui faire faire de la guitare, comme elle. Vu la difficulté de l'instrument, je doute qu'il ait un déclic musical en l'apprenant.
 Ma choute veut faire de la flûte traversière, comme sa mère... Je ne l'ai pas influencée, au contraire, j'aurais aimé qu'elle fasse de la guitare (au moins un instrument à cordes et non à vent)... Pour pouvoir s'accompagner en chantant des chansons. Comme Anne Sylvestre, Lynda Lemay, Rose ou Carla Bruni. Et j'en passe et des meilleures. Joan Baez !
Elle est pas chouette Lynda avec sa guitare ?
 J'aime beaucoup de ses chansons (Et je ne les connais pas toutes, il y en a tellement !), parce que ce sont des petites histoires pleines d'émotion, notamment De tes rêves à mes rêves (dans l'album Le secret des oiseaux, sorti en 2003) (qu'elle chante sans guitare), on dirait un film. Il faut l'écouter (bien) au moins une fois.

samedi 23 mai 2015

Guerre et paix

 J'ai beau avoir suivi des études en relations internationales assez poussées, avec des professeurs émérites, je ne comprends pas grand-chose aux conflits qui nous entourent. Remarque, déjà, les cours consacrés au Maghreb et aux Moyen et Proche-Orient n'étaient pas ceux où j'excellais... Donc il est évident que je suis plutôt bouchée en la matière (et je n'en suis pas particulièrement fière). Quand je regarde C dans l'air je n'y vois pas plus clair (Faut dire que je profite de la rediffusion "matutinale", vers 6 heures.), car les spécialistes sur le plateau ont une connaissance approfondie du problème que je n'ai pas et se comprennent mieux entre eux que je ne les comprends. Franchement, j'aurais du mal à différencier un chiite d'un sunnite...
 Ce que j'avais appris lors de mes études, c'est qu'une dictature est plus valable que la démocratie pour certains pays pas "mûrs" (pour la démocratie). Une vérité "scientifique" qu'on entend moins à l'heure actuelle. L'après révolution est chose difficile pour les peuples sans doute mûris mais pas à point. Ce que j'ai retenu également, c'est que la guerre est chose normale, c'est la paix qui est exceptionnelle. Nous avons donc la chance de vivre, dans notre zone occidentale, européenne, un moment exceptionnel. Ce qu'on croit bêtement normal, auquel on est habitué, alors que le monde est toujours, partout en guerre. Ce qui n'est pas plus rassurant que ça...
 En tout cas l'une des choses que j'ai préféré faire lors de ces études, c'est mon exposé sur Le cinéma hollywoodien et le Viêt-Nam. Certes une (sale) guerre (mais y a t-il des guerres propres ?), certes des films de guerre, mais des films quand même. Que je n'avais pas tous visionnés d'ailleurs (Trop dur à supporter ou/et pas de DVD !). Et mon prof d'alors, l'historien aussi savant qu'humble (comme tous les vrais savants), Pascal Ory, m'avait chaudement félicitée et très bien notée. Un bon souvenir. Malgré le et à cause du sujet.
Celui-là je l'ai vu, et ce n'est pas rigolo rigolo... 
Je ne pourrais plus (re)voir ce genre de films d'ailleurs.

vendredi 22 mai 2015

Menus détails

 J'aurais dû reporter systématiquement les incivilités routières dont j'ai été victime ou témoin, ç'aurait fait une liste digne d'intérêt sociologique sinon d'intérêt littéraire. Ce qui me tue, entre autres, ce sont les gens qui commettent une infraction, en vous refusant une priorité par exemple, et vous klaxonnent, se croyant en plus dans leur bon droit. La double bêtise. Assez fréquente en plus.
 Une baguette tradition (J'ai longtemps résisté, mais ils ont fait en sorte que les ordinaires, moins chères, soient immangeables.), une quiche (car j'ai oublié mon taboulé à la maison...), deux muffins au chocolat et une part de marbré pour le goûter des enfants, un pain au chocolat amélioré pour mon propre goûter, total : 10,40 euros... Je remballe mon porte-monnaie qui ne contient qu'un billet de cinq euros et de la menue monnaie et me dis, sortant un billet d'une poche de mon sac, que la boulange, c'est devenu vraiment cher à Paris.
 Dans mes nombreuses pérégrinations virtuelles je suis tombée sur cette photo.
Prévert et sa fille Michèle, dite Minette
(qui apparemment souffrit d'une relative absence de son père
et d'une certaine maltraitance de sa mère).
 J'aime Prévert. Et les enfants (mais pas tous). Et les cafés (ou autres salons de thé) (mais pas tous). Et ça me rappelle une petite anecdote récente avec une amie embêtée de devoir trop longtemps attendre son fils (de retour, en car, d'un voyage scolaire), à laquelle je disais que c'était dommage qu'il n'y ait pas de café dans le quartier, pour l'attendre confortablement. Elle réagit vivement (toutes ses réactions sont vives) en disant : J'ai horreur des cafés !! Tu aimes, toi ? Toujours apparemment étonnée qu'on puisse ressentir les choses autrement qu'elle. On dirait que les autres (les étrangers mais aussi ses proches, parents, mari et enfants) sont pour elle des OVNI. Quand on aime les cafés c'est souvent, entre autres, parce qu'on s'intéresse à  l'âme humaine : on y regarde les gens, les écoute, on s'immerge parmi eux. Mon amie, c'est une super matheuse, ceci expliquant peut-être cela. Sans vouloir faire de généralités, hein. Elle a l'air de se foutre un peu de l'âme humaine quand même (D'ailleurs si elle s'y intéressait elle retiendrait, ou en tout cas ne s'en étonnerait pas, que j'aime les cafés !), elle est pas psychologue pour deux sous. Perpétuellement étonné par l'autre, au moins on n'est pas blasé !...
 N'empêche je n'oublie pas que quand j'étais en permanence allongée enceinte de ma choute, elle est venue me rendre visite avec des pâtes fraîches achetées chez le traiteur italien qu'elle a fait cuire al dente et que nous avons dégustées ensemble... Ce n'est pas un détail pour moi.

 NB : le film sur l'affiche, Faibles femmes (1959), avec Alain Delon, Mylène Demongeot, Pascale Petit et Jacqueline Sassard, je l'ai en DVD.

jeudi 21 mai 2015

Pudding

 La choute s'inquiète soudain pour ma santé et me donne son conseil nutritionnel : Mange du taboulé à midi plutôt que du pudding. (J'alterne ces deux mets exquis, un jour l'un un jour l'autre, devant mon ordi...) Le sucré, c'est pas bon. Elle qui est chocomaniaque ne supporterait pas néanmoins de ne manger que du sucré aux déjeuners ou dîners. Sa raison éduquée, ou son estomac ?, lui dit qu'il lui faut coûte que coûte un plat salé avant le dessert. (L'entrée ayant tendance à être négligée.) Du pudding, à la française, elle n'apprécie que le glaçage chocolaté très sucré.
 Quand on entend dire (par les journalistes et autres politologues à l'air crédible) que François Hollande depuis qu'il est élu ne pense qu'à être réélu, quand on le voit, l'entend parler (à Carcassonne, le 18 mai), guilleret et satisfait, visiblement content de lui, et déjà en campagne, on pense qu'ils sont certes, à ce niveau-là, quasi tous pareils, ont sensiblement les mêmes qualités et défauts, qu'il faut s'en contenter et relativiser, mais je trouve quand même ça un tantinet étonnant. En tout cas, il apparaît moins déprimant d'avoir la responsabilité de la France que la responsabilité de mon secteur au bureau... Enfin, question de caractère (bêtement heureux ou pas), de carapace (plus ou moins épaisse), tout simplement, sans doute. Lui devrait privilégier le taboulé, sans semoule, au pudding en tout cas.
 Dans The Persuaders, toujours eux, pas l'ombre d'un pudding. Il est peu question de nourriture, sauf une fois où Brett propose un copieux typical english breakfast à un Daniel peu tenté. Ils ont en revanche volontiers, mais avec raison gardée, un verre de Scotch à la main.
 En parlant de François tout puissant il y a une expo sur François 1er à la BNF, que je n'ai pas eu l'occasion de voir. Je trouve ce portrait (qui en est l'affiche) de Jean Clouet (vers 1530), qui se trouve au Louvre, très beau, à l'instar du portrait en pied de son contemporain/rival Henri VIII par Hans Holbein (vers 1536-1537) (affiche de l'expo du Luxembourg). Le pudding existait-il déjà ?
 

mercredi 20 mai 2015

Cours-y vite !


 J'ai beau ralentir l'allure autant que possible, j'arrive déjà à l'épisode 18... Sachant qu'il n'y en a que 24, je désespère déjà. 6 mois seulement, sans doute (les hypothèses sont multiples) parce que Roger Moore était pressé d'incarner James Bond. Quel dommage, quel gâchis. The Persuaders aurait gagné à durer un an ou deux quand même, pas seulement 6 mois.
 Tony Curtis y est d'une agilité exceptionnelle, à l'égal d'un gymnaste. (Ce à quoi je n'avais pas fait attention quand j'étais petite.) J'ai du coup regardé de plus près sa filmographie et me suis offert La Chaîne (The Defiant Ones), 1958 (vu et apprécié il y a longtemps à la télé, pas encore revu), de Stanley Kramer, avec Sidney Poitier. Ont tous deux été nommés aux Oscars pour le prix d'interprétation, mais ne l'ont malheureusement pas obtenu.
 J'ai beau faire, je n'ai pas encore vu tous les films (On en a quand même peu ou prou 1750 en DVD.) que je voudrais voir (et que je n'ai pas !). Mais il me reste de l'espoir. Pour les livres, aucun.

 On a beau freiner des quatre fers on arrive à la fin de l'année scolaire. L'année de CP a filé. Il faut déjà renoncer à la super maîtresse pour en accepter une qui semble en tout point moins super. Qui aurait dû prendre sa retraite, mais a rempilé pour un an. Espérons qu'elle nous réserve quelque bonne surprise pour la fin. À la fin de la 3e, pour le chichou l'année prochaine, y aura-t-il encore l'inutile brevet ?
 Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite, le bonheur est dans le pré, cours-y vite il va filer. J'adorais ce poème de Paul Fort, et me navrais que le bonheur ait quand même, malgré ma course effrénée, filé à la fin.

mardi 19 mai 2015

Méconnaissances

 Si les ("pseudo") intellectuels s'inquiètent d'un possible nivellement par le bas avec la réforme des collèges, j'ai entendu que les professeurs faisaient grève ce mardi parce qu'ils trouvaient que la réforme allait favoriser les élèves qui l'étaient déjà... Qu'on puisse avoir des avis divergents, soit, mais opposés à ce point, sur un même texte, il doit y avoir incompréhension quelque part...
 Parlant d'élèves dit favorisés, je pense que les collégiens de l'école privée du chichou, lui-même inclus, sont concernés. Or, le chichou me raconte régulièrement des choses mettant en doute la qualité de leur savoir. Ainsi, l'un de ses camarades écrit "mais parents" (au lieu de "mes parents", chacun aura compris). Ou emploie le démonstratif "ces" pour "c'est"... À côté de ça, les fautes d'accord du participe passé, qu'il fait aussi évidemment, c'est de la gnognotte. Le pire est que c'est l'un des meilleurs élèves de la classe !!...
 Sachant que les meilleurs élèves garçons de sa classe ne lisent jamais de livres et sont surtout compétitifs, poussés qu'ils sont par leurs parents, qui veulent absolument qu'ils rapportent de bonnes notes (les punissant éventuellement si ce n'est pas le cas). Il faut dire aussi que les matières scientifiques sont toujours excessivement prédominantes, dans l'enseignement et donc pour les parents.
 L'établissement va jusqu'au lycée, classé, pour ses très bons résultats au bac, parmi les meilleurs de France... Il paraît qu'un écrémage se fait en fin de 3e...
 Bref, si parmi les bons élèves de France et de Navarre on en a plein qui ont aussi peu de connaissances grammaticales et de culture générale que ceux de la classe (de 4e) du chichou (Ces enfants voyagent aux quatre coins du monde, mais ne savent pas forcément situer sur la carte le pays où ils sont allés.), je me demande souvent quel niveau peuvent avoir les élèves dits défavorisés.
 Et comment le prof ne hurle pas de douleur quand l'élève sus-cité écrit "may" au lieu de "mai"  en datant sa copie... Avec tout ça, je pense que les profs sont déboussolés.
 
 Pour mettre tout le monde d'accord nous avons les pommes de terre sautées (avec leur entrecôte), aussi sainement grasses que dé-li-ci-eu-ses car admirablement bien cuites, du Boul'Mich Café, brasserie sise au 116 bd Saint-Germain. Parce que je n'avais que cette photo sous la main...

lundi 18 mai 2015

Pour l'instant

 À me voir trop souvent fatiguée, énervée et frustrée par les trop lourdes tâches ménagères (entre autres), la choute finit par me dire : Ouin, je ne veux pas devenir grande ! Ouin, je ne veux pas être une femme ! J'ai beau lui promettre qu'elle aura une femme de ménage, le modèle maternel prédomine malheureusement sur cette hypothèse optimiste (mais pas irréaliste).
 
 Entre autres activités ludiques du week-end, il y eut la construction d'une tour, par nos deux apprentis charpentiers, vite démolie, le plaisir étant apparemment plus dans la démolition que dans l'édification...
 
 Elle ne veut pas non plus devenir maman. Appréhendant, malgré son jeune âge, les affres de l'enfantement... Elle était d'accord avec moi pour constater combien le sourire et le visage radieux (encadrés par une chevelure au brushing impeccable) de Kate Middleton, duchesse de Cambridge, sur le perron de l'hôpital St Mary, prouvaient qu'elle n'avait pas souffert du tout lors de l'accouchement (le matin même !) de la petite Charlotte (J'aurais personnellement préféré Victoria comme prénom royal.), ça n'a pas suffi à la faire changer d'avis.
 Ça, elle a un bon capital capillaire (et dentaire) qui va pallier les défaillances de son époux en la matière (capillaire, mais aussi dentaire). J'aime bien sa petite robe jaune et son gros saphir.
 
 Pour l'instant. Je ne doute pas que le nombre des années et mon pouvoir de réconfort apaisent ses inquiétudes légitimes quoique tôt venues !
 

dimanche 17 mai 2015

Urban Society

 Après les chronobiologistes (pour l'école maternelle et primaire), voilà les pédagogistes (pour le collège) sur le devant de la scène. Rappelons aux premiers que quatre jours et demi à l'école, c'est moins bien, en théorie comme en pratique, que seulement quatre.
 Ce que j'aime beaucoup dans le texte de la réforme du collège (qu'il ne m'a pas été donné de lire), c'est le jargon, une sorte de "novlangue" dit-on, relayé ici et là dans les média. Le milieu aquatique profond pour désigner la "piscine", traverser l'eau en équilibre horizontal pour dire "nager",  créer de la vitesse pour "courir", produire des messages à l'écrit et à l'oral pour "écrire" et "parler", c'est assez jubilatoire. Aller de soi et de l'ici vers l'autre et l'ailleurs, qui est la "visée générale" des programmes de langues, est de loin l'expression la plus poétique.
 Pour le reste, les programmes, je ne sais pas trop, entre polémiques et politiques, distorsions des réalités, difficile d'y voir clair. Ça a l'air fumeux, mais ça l'est déjà pas mal. Conserver les langues anciennes en matières optionnelles me semblait évidemment une meilleure chose que de les pousser vers la sortie. Même si le chichou voudrait abandonner cette option et que son école, plus royaliste que le roi, le lui interdit avant la fin de la 3e (le texte disant qu'on peut arrêter l'option à tout moment, même si plutôt en fin d'année).
 Sinon, je ne sais combien de sous sont passés, et passent encore, dans la réhabilitation du port d'Ivry-sur-Seine, mais le résultat n'est pas une réussite... C'est l'un des plus importants réaménagements d'Ile-de-France, qui doit s'achever en 2027, alors peut-être faut-il attendre la fin pour juger. Mais quand même. Impossible de lire les tables d'explications, elles sont trop abîmées (par qui, pourquoi ?).
 Les entreprises Unibéton (fournisseur de béton prêt à l'emploi) et Raboni (fournisseur de tout produit pour la construction et la rénovation) occupent une bonne partie des quais... Non loin derrière, après des magasins de Bricolage comme Batkor ou Leroy-Merlin, on trouve une déchetterie. J'aime bien ses deux grandes cheminées d'où sort de la fumée blanche...

 Bon, la choute a quand même réussi à me faire un petit bouquet de pâquerettes. On est sauvés.

vendredi 15 mai 2015

Pont

 
 Pas la première fois qu'on y va, ni la dernière. Sa façade est en travaux, mais la galerie de paléontologie reste ouverte. Rarement vu autant de monde, notamment de nombreuses étudiantes en dessin faisant de talentueux croquis des divers squelettes d'animaux. Et des groupes scolaires avec des collégiens plus ou moins intéressés (plutôt moins) ou/et respectueux des principes de base de la vie en communauté.
 D'ailleurs, en ce vendredi de pont (certes frais mais heureusement pas humide, contrairement aux prévisions météorologiques, comme d'habitude erronées), nous avons croisé la route de personnes particulièrement énervées. Sur le chemin vers l'arrêt de bus, un jeune incitait son voisin, qu'il insultait horriblement, à un corps-à-corps brutal. Puis dans le bus, une dame s'est énervée vertement contre le chauffeur qui refermait sa porte trop tôt ; elle tardait à descendre à cause de son "caddie, m..... !", que le chauffeur aurait dû évidemment voir selon elle. Tolérance et compréhension, zéro pointé.

Mais revenons à nos moutons défunts. En quelques images.
 Devant la vitrine des bocaux des monstres/êtres malformés (Ci-dessus un pauvre agneau, je crois thoracodelphe. Définition : monstre double monocéphalien présentant deux troncs unis au-dessus de l'ombilic et distincts au-dessous, deux membres supérieurs et quatre membres inférieurs.), il n'y a que la choute pour s'extasier : "Qu'il est mignon !"...

 Ici, les plus gros oeufs (plus de 1 m. de circonférence) d'oiseaux connus, retrouvés intacts malgré leur âge et la fragilité de leur coquille. Ils sont issus de l'"oiseau-éléphant", l'aepyornis, qui vivait à Madagascar, jusqu'aux alentours de l'an 1500.

 Pourvu qu'ils ne rénovent pas l'intérieur du bâtiment de manière fâcheusement drastique comme ils aiment le faire trop souvent...

 Aux vitrines d'ossements je préfère les vitrines de coquillages (au dernier niveau), bien rangés et joliment étiquetés. (S'il y a un endroit où le latin est toujours vivace, sinon vivant, c'est bien au Museum National d'Histoire Naturelle !) J'en ai des similaires (mais en vrac).


 Le dodo est décidément notre ami...

 Ce qui m'épate et me rassure, moi qui (re)découvre presque tout à chaque fois, c'est que, mine de rien, mes enfants en retiennent quelque chose, de ces visites. Le chichou connaît pas mal de pièces de ce musée. Me dit que la tête du tyrannosaure (à gauche de la photo) est celle qu'il ne veut jamais manquer de voir, que le super prédateur entièrement retrouvé (derrière sur la photo) est le méchant carnassier du film de Disney Dinosaure (2000), un carnotaurus ("taureau carnivore", devant son nom à ses deux grandes cornes). Que l'autre grand carnivore entier du musée est un allosaure (et non un tyrannosaure). La plus impressionnante bête de la galerie pour lui (comme pour moi) étant l'ancêtre, gigantesque, du crocodile : le sarcosuchus imperator (trouvé en 1973 au Niger) (dont j'avais mis la photo dans de précédents articles).

 Même, surtout, en jouet miniature le carnotaurus n'a pas l'air sympa du tout.

 La choute a retenu des images de sa dernière visite et apprécie, c'est de son âge, le jeu interactif tactile - borne à laquelle on s'arrête toujours quelques minutes - instruisant sur la marche (animale et humaine).

 Le vendredi de congé était imposé à l'école comme au bureau, ça tombait bien.

jeudi 14 mai 2015

Ascension

 Après l'émouvante monarchie espagnole du XVIIe s. avec Velázquez, les enfants ont découvert l'inquiétante monarchie anglaise du XVIe s. avec l'exposition sur les Tudors.
 Les Tudors ont régné sur l'Angleterre au XVIe s. (1485-1603)

 Le fondateur de la dynastie est Henry VII (qui met fin à 30 ans de guerre civile) et règne de 1485 à 1509.
 Son fils Henri VIII (sur l'affiche), qui accède au trône à 17 ans et meurt en 1547, rompt avec l'Église catholique pour pouvoir annuler son mariage avec Catherine d'Aragon et épouser Anne Boleyn. Il avait l'air furieusement caractériel, s'est marié 6 fois, a fait décapiter deux de ses femmes, Anne Boleyn (la mère d'Élisabeth Ière) et Catherine Howard (sa 5e épouse).
 Édouard VI, fils d'Henri VIII et de sa 3e épouse, Jeanne Seymour, devient roi à 9 ans et meurt à 15, de la tuberculose, en 1553.
 Jane Grey, sa cousine protestante, qu'il a choisie pour lui succéder, ne règne que 9 jours. Elle est évincée par sa cousine Marie, fille d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon, sa 1ère épouse, qui la fera décapiter (Jane Grey n'a que 16 ans.).
Le tableau de l'exécution de Jane Grey, par Paul Delaroche en 1833, qui est à la National Gallery de Londres.

  Marie Ière, fervente catholique et persécutrice de protestants, prend la tête du royaume à 37 ans et sera surnommée Bloody Mary... La dynastie connaît son âge d'or, et le royaume un épanouissement politique, économique, artistique et culturel, avec la reine (dite) vierge (Elle ne se maria pas mais eut des favoris... Et s'entoura de bons conseillers. Comme quoi on peut gouverner en menant une vie de patachon, pardon, en étant célibataire.), Élisabeth Ière (souffrant visiblement d'un système pileux défaillant), qui monte sur le trône à 27 ans, après la mort (de maladie) de sa demi-soeur Marie en 1558. Elle rétablit l'Église d'Angleterre.
 Au cinéma, celle-ci a été incarnée par Cate Blanchett, en 1998 et 2007. Mais aussi par Jean Simmons, actrice que j'adore, en 1953, dans un film de George Sidney, avec son mari Stewart Granger. Et évidemment par l'impressionnante Bette Davis (en 1939 et en 1955). Et Jonathan Rhys-Meyers (interprète sexy d'Elvis) pour le rôle d'Henry VIII, dans le feuilleton télévisé (2007-2010) Les Tudors, il fallait y penser... Avec Henry Cavill (interprète de Superman) également dans la distribution, il faudrait que je vois ce feuilleton. 
 Le pouvoir rend fou ou il faut être fou pour y aspirer. Sans doute les deux. En tout cas, vive la démocratie, quand même. Ce que j'apprécie le plus dans les beaux portraits picturaux (pour la plupart de peintres allemands, hollandais, ou anonymes, résidant à la Cour) de cette exposition, qui se tient au musée du Luxembourg (depuis le 18 mars jusqu'au 19 juillet 2015), ce sont les atours méticuleusement représentés dans leurs moindres détails. Un peu de superficialité dans ce monde de brutes ne faisant pas de mal.

 Auparavant, on avait acheté feutres et cahier chez Rougier et Plé (108 bd Saint-Germain). Mademoiselle Gabrielle Rougier (petite-fille des fondateurs du magasin, alors une quincaillerie, au XIXe s.) ayant épousé Maurice Plé en 1900, ensemble ils ont fondé la marque. Encore une histoire de dynastie familiale, mais à priori moins sanglante que la précédente !...

 Et emprunté la rue Hautefeuille pour remonter jusqu'au jardin du Luxembourg.

Après on est rentrés sous la pluie,
la choute se protégeant comme elle pouvait.

mercredi 13 mai 2015

Trop beau

 Quand on pense qu'il y a plein de séries télévisées nulles qui perdurent pendant des années, et que The Persuaders (Amicalement vôtre) n'a duré que 6 mois (24 épisodes, à raison d'un par semaine). En VO, c'est bien mieux qu'en VF (Le "Ta Majesté", de l'Américain Danny Wilde, s'adressant à son ami britannique Brett Sinclair, devenant "Your Lordship"...). Quant au générique, c'est un modèle du genre ! Enfin, au moins ça ne me prendra pas trop de temps de revoir l'intégrale en DVD.
Trop beaux.

 Il fallait voir comme les enfants étaient tous autour de la choute, mercredi matin dans la cour de l'école, pour avoir leur carton d'invitation à son anniversaire. "C'est trop beau chez toi !", lui dit son ancien amoureux, flattant l'amour-propre de son ex-future belle-mère. La fiesta a lieu dans un mois. On n'est jamais trop prévoyant, il y a beaucoup de fêtes à cette époque-là. J'aurais bien aimé "y couper", mais la choute y tient. Elle aura son gâteau au chocolat à 7 étages comme son frère l'eut avant elle. Et après la distribution des cartons, j'ai couru acheter les bonbons. On n'est jamais trop prévoyant, dis-je.

 Le voisin déménage. Peu de temps après son arrivée, il y a 6 ans (la choute née depuis peu), il avait oublié ses clefs à l'intérieur de son studio et avait sonné chez nous pour passer par notre balcon. Aujourd'hui, alors qu'il nettoie l'appartement - ayant récemment déménagé pour vivre avec sa copine, il oublie de nouveau ses clefs à l'intérieur et enjambe à nouveau notre balcon, mais cette fois n'a pas laissé, comme il le croyait, la fenêtre ouverte...
 C'est aujourd'hui seulement qu'assis sur notre canapé, le temps d'attendre le serrurier (après avoir "bousillé" en vain mes radiographies...), le voilà prêt à discuter. Finalement, je lui souhaiterai "bon vent" en exprimant mon contentement d'avoir enfin eu l'occasion de faire sa connaissance avant son départ. En fait, il n'y a qu'une seule personne qui nous parle dans l'immeuble, un retraité de la SNCF, féru de vélo. On est les seuls à avoir osé mettre notre nom sur la sonnette de notre porte. Faut pas croire, la majorité des gens affectionnent l'anonymat. Paradoxe, il y en a beaucoup qui aspirent à être célèbres.