Malgré nos déboires dentaires, on a maintenu l'atelier prévu au musée Cognacq-Jay. Elles n'étaient que deux, la choute et son amie. Pour une visite commentée des collections permanentes du musée (avec pauses croquis) ainsi que de l'expo Thé, café ou chocolat ?, qui se tient du 27 mai au 27 septembre 2015, et une peinture sur porcelaine à l'issue de la visite.
Pendant ce temps, la maman de son amie et moi-même nous visitions le musée - collections permanentes et exposition temporaire itou -, elle pour la première fois, moi pour la énième. La nouvelle direction (depuis un an et demi) a évidemment voulu y mettre sa patte. Toutes les œuvres (tableaux, objets d'art, mobilier) ont été changées de place... Et pas forcément pour une meilleure place. Plus de cartel... L'introduction, heureusement temporaire, d'œuvres modernes, conceptuelles, parmi celles, très esthétisantes, du XVIIIe siècle n'est pas du tout à mon goût. En revanche, des stores et tapis adaptés ont été exprès créés pour le musée.
Les mochetés du designer Felipe Ribon, en plus d'être disséminées ici et là, occupent tout l'espace joliment charpenté (du 3 au 27 juin, ouf). Pour elles aussi, pas de cartel. Et dieu sait que ces choses ont besoin d'explications... Qui n'apportent, ceci dit, pas toujours de clarification, au contraire.
Devant Le retour de chasse de Diane,
François Boucher (1703-1770),
1745, huile sur toile, 94 x 131 cm,
je respire.
Un détail sur le beau site du musée.
Le côté chasseresse de Diane ne plaît guère à la choute.
Concernant l'expo temporaire, je serais bien repartie avec cette théière dragon au charme intemporel. Mais mieux vaut qu'elle reste derrière sa vitrine à l'abri de toute manipulation maladroite. Déjà, pour transporter ces objets d'un musée à un autre sans casse, ce doit être fort compliqué.
Les anses, certes cassables mais pratiques, ont heureusement remplacé les manches.
Ce fac-similé d'une huile sur toile (du musée de Versailles) n'a guère d'intérêt si ce n'est que ce Guillaume Massieu (1665-1722) représenté a écrit une ode au café. Caffaeum Carmen, ça s'appelle. C'est en vers latin. Dont un extrait traduit nous est proposé : Savourons vite ce nouveau nectar : soit que, dès le lever du soleil, notre estomac nous demande des alimens, soit que, trop chargé, à la suite d'un repas splendide, il ait besoin d'une chaleur étrangère, hâtons-nous de prendre le café. Rien encore sur la machine à café des bureaux...
Tableau de Louis Carrogis dit Carmontelle (1717-1806) utilisé pour l'affiche. Madame la marquise de Montesson, Madame la marquise du Crest et Madame la comtesse de Damas prenant le thé dans un jardin. Pierre noire et aquarelle de 1773, musée Carnavalet. Cette scène est centrée sur la consommation du "thé à l'anglaise", trois amies aristocrates préparant et servant le breuvage exotique alors en vogue dans l'élite parisienne.
C'est donc tout naturellement que nous nous sommes rendues ensuite dans notre salon de thé préféré pour goûter.
Au mobilier délibérément usé et dépareillé.
Et nous avons certes consommé du bon thé (du Rooibos pour moi) mais aussi :
une tarte au citron à la meringue magnifique
mais excessivement sucrée.
Écoeurante.
Et il en faut vraiment beaucoup pour m'écoeurer.