Warholisation

Warholisation

mercredi 30 novembre 2016

Ailleurs

Après son mariage, mon couple Playmobil est parti en voyage de noces.
 À moins que Monsieur soit déjà parti en vacances avec sa maîtresse, car la chevelure de la dame est passée de noir corbeau à blond platine... Mettons donc l'éclaircissement de ses cheveux sur le compte d'un ensoleillement maximal dans leur lieu de villégiature tropical.
 Monsieur a son livre, Madame son huile solaire... Tous deux portent serviette, bleue pour l'un, rose pour l'autre. Tout cliché détecté n'est pas suspect.

 En parlant de voyage hors territoire national, les signes ci-dessous représentent le prénom de la choute en coréen.
  La maman d'un camarade de classe de CE2 est venue parler de son pays d'origine, la Corée du sud. Elle avait apporté un masque ("très important pour les Coréens, leur visage..."), un jeu ("une espèce de boule à frapper avec son pied") et des petits gâteaux ("marrons, en sachets") que la choute a dûment appréciés.
 La maîtresse avait, en effet, lancé une invitation, lors de la réunion en début d'année, aux parents désireux de venir parler aux enfants de leur pays, de leur culture venue d'ailleurs. Voyant qu'il y a, entre autres, pas mal d'enfants aux traits asiatiques dans sa classe.
 Peut-être que les enfants seraient intéressés par le témoignage des grands-parents de la choute ? Sur leur pays : l'Algérie, du temps des colonies.

mardi 29 novembre 2016

What a Pleasant Journey

 À la gare du Nord.

 Pour les 15 ans du chichou un week-end était prévu. Avec la même destination que pour ses 10 ans. Organisé (pour une douzaine de personnes - une fois sur place libres de leurs mouvements) par l'association du personnel de l'endroit où je travaille. 10 ans déjà que je n'y avais mis les pieds, pas au bureau..., mais à Londres. Ville qui mériterait une visite annuelle voire mensuelle !
 
 Nous n'avons pas séjourné dans cette magnifique bâtisse (Hotel St Pancras Renaissance) datant de la fin XIXe, mais dans un hôtel plus moderne tout aussi proche de la gare St Pancras International, terminus de l'Eurostar.

 Le temps était clément : frais, mais pas humide ni venteux. Ouf.

 Par la Piccadilly Line, saturée de monde..., je me précipite en premier lieu chez Harrods. La rue (Knightsbrige) est bondée, le magasin n'est pas vide, mais on peut tout de même y circuler sans trop de peine.
 Les vendeurs et caissiers (portiers et animateurs - beaucoup de jobs de service), ici et dans d'autres magasins (comme Hamley's, le grand magasin de jouets), sont très souvent étrangers ou d'origine, avec des accents orientaux divers ; pas toujours aisé pour le touriste non parfaitement anglophone de passer d'un accent à l'autre sans perdre en compréhension. Nombreuses sont les employées voilées.

 Les chaînes de magasins, de restauration rapide comme Pret A Manger (1983), d'accessoires de mode comme Accessorize (1973), de papeterie et décoration comme Paperchase (1996) sont multiples et chacune démultipliées dans toute la ville. On tombe sur un Pret A Manger presque à chaque coin de rue.

 Les très beaux Food Halls, aux carreaux de céramique décorés, de Harrods sont particulièrement plaisants pour l'oeil et les papilles.
 On y trouve notre déjeuner et le chichou ne râle pas tandis que je m'attarde dans les rayons du magasin, finalement essentiellement celui des jouets...

  La ville est déjà à l'heure de Noël. Les vitrines et les rues sont décorées et illuminées. Avec la foule (jeune, dynamique, touristique, consommatrice - malgré les prix exorbitants) incroyablement dense partout, l'ambiance est festive.



 Si le métro est saturé, au point que les grilles extérieures peuvent fermer aux heures de pointe pour réguler le flux, flot de passagers !, les bus sont eux quasiment vides...
 En plus, si l'intérieur des wagons de métro est exigu et bas de plafond, l'intérieur des bus est lui bien chauffé, beau et  confortable.

 Dans les escalators menant au quai du métro profondément enterré je me suis souvenu qu'un escalier mécanique, alors avec des marches en bois, s'était enflammé à Londres, provoquant un incendie mortel. Précisions furent données à ma mémoire par internet (et Wikipédia) : il eut lieu en 1987 et fit 31 victimes, à King's Cross.

 Même à Saint James's Park (où l'americano est à 2 £), le royaume des oiseaux et des écureuils pas farouches, un dimanche matin, on marchait presque à la queue leu leu...


 Il y a même des pélicans.

 À Covent Garden, et ailleurs, on trouve moult décorations de Noël (à défaut d'en acheter j'en ai beaucoup photographiées), des plus originales.
 Comme le sont les vitrines.

 Les animations - musicales notamment - sont également nombreuses.

 Londres est une ville pour le moins animée, lumineuse (En ce moment, la nuit commence à tomber à 15 h 30-16 heures... Comment ne pas abuser de la Fée Électricité ?) et chaleureuse. Si on veut faire autre chose qu'admirer son architecture "pleine d'âme" (extérieure ou intérieure - admirable ; ne serait-ce que celle des pubs), il vaut mieux y aller avec une bourse bien garnie. Une collègue a été révoltée par ce business ambiant. Outre les balades dans les parcs (centraux), seuls les musées sont gratuits, ce qui n'est pas rien ceci dit.

vendredi 25 novembre 2016

Concours de Barbie

 Depuis peu, la choute, stimulée par la présence et les envies d'une amie, s'est mise à rejouer avec ses poupées Barbie. Les mettant en scène dans diverses situations.

 Hier, elle rejouait "les reines du shopping", avec des pseudo magasins de vêtements et d'accessoires ici et là dans la chambre. Je possède des vêtements Vintage datant de 1963 (ayant appartenu à des cousines plus âgées). Après 53 ans (!) ils sont "nickel". Avec des boutons pression, toujours bien cousus, plutôt que des scratch-à-la-noix.
 Aujourd'hui elle a imaginé des concours. Les gagnantes du concours de "blondeté" sont, dans l'ordre : celle du milieu, jugée, après méticuleuses comparaisons, la plus blonde ; celle à sa droite (aka à gauche sur l'image) ; et, troisième, ou seconde Dauphine (ma favorite, ses cheveux ne s'abîment pas, ils restent doux, ont l'air vrai...), celle à la gauche de la première qui porte trophée.

 2e concours : celui de la blancheur. Parmi les quatre concurrentes on reconnaîtra Cendrillon, Elsa, dite la reine des neiges, et Blanche-Neige, la seule brune.

 Après le défilé des candidates l'unique juge tournoie (pour mieux réfléchir ?) avant de donner sa décision.

 Et la gagnante est : Elsa ! C'était couru. Puis l'anonyme, puis, je me suis battue pour elle, la mignonne Blanche-Neige.

 Passons au 3e concours : celui des robes de soirée. Les concurrentes sont plus nombreuses (ma préférence va, depuis toujours, à la merveilleuse robe mauve).

 Zut, c'est l'heure, il faut partir pour l'école. Vite, brosser les dents, et laisser tout en plan (Maman rangera, comme d'hab). Et on n'a même pas eu le temps de faire le concours des tenues de jour. Ce sera pour une prochaine fois...
 Moralité ? On joue mieux avec plusieurs Barbie qu'avec une seule. Moralité 2 : la choute est satisfaite d'être de carnation et d'avoir une chevelure claires. Moralité 3 : on manque toujours de temps pour jouer. Etc.

jeudi 24 novembre 2016

Créations maison

 Inspirées par notre environnement, nos sorties, la vie, la choute et moi nous laissons aller, en ces temps de frimas où il fait bon rester chez soi, à quelque personnelle créativité...

 Pour moi, un petit tableau avec des Playmo.
Les mariés
 La mariée tient un bouquet de fleurs, le marié, discrètement, un couteau, officiellement pour couper le gâteau, qui ne rentrait pas dans le cadre... Au départ je voulais échanger les objets (le chichou trouvait ça plus drôle), mais, selon les statistiques qui font l'actualité, c'est bien l'épouse qui est le plus physiquement et moralement maltraitée dans le couple.
 J'ai un tas de Playmobil à recycler ! Un tas d'idées de composition, de scénettes. Enfin, la choute y joue, il faut que j'attende encore un peu avant de les coller et de les enfermer, et d'en garnir tous les murs de la maison ? C'est Mari qui va sauter au plafond...
 Pour l'instant il me manque des cadres (profonds et vitrifiés), et aussi des Indiens d'Amérique. Ils n'en vendent plus en ce moment, et je n'avais pas les moyens d'en acheter les années passées, les enfants préférant d'autres sujets, tout aussi coûteux. J'attends impatiemment leur retour sur le marché, retour devant coïncider avec un budget suffisant.

Pour la choute une sculpture avec des Duplo.
 L'oiseau jaune
 Elle est tombée sur ces deux pièces genre éclipses de lune et a eu la joyeuse idée de ce grand oiseau, rapidement érigé. Le bonnet est une création originale, réalisée aux ateliers créatifs qu'elle fréquente depuis le début de l'année à l'école (une petite  heure par semaine entre midi et deux), atelier pas du tout gratuit je précise, rien n'étant gratuit dans notre école.
 Et je le répète, parce qu'on a tendance à l'oublier, la ministre de l'Éducation ayant mis un mouchoir dessus, personne (à ma connaissance, et surtout pas les mamans travaillant à 80 %) n'est content des nouveaux rythmes scolaires, et du mercredi matin foutu.
 En ce moment, la choute fabrique à son atelier des décorations de Noël.
Ange pailleté

lundi 21 novembre 2016

Des petites choses

 La choute, comme son frère avant elle, a beaucoup de jouets, bien davantage même que celui-ci puisqu'elle a récupéré les siens en plus. Mais elle est toujours assez demandeuse. Et malgré le nombre impressionnant de Barbie qu'elle possède (j'en avais évidemment beaucoup moins, mais dans mon souvenir je crois y avoir joué beaucoup plus qu'elle) en désire parfois une nouvelle. Notamment la gymnaste, parce qu'elle a un joli ruban... Je ne sais si le père Noël l'ajoutera dans sa hotte déjà débordante, vu qu'organisé comme il est il s'y prend dès le 26 décembre de l'année précédente (!) (pour étaler les chères dépenses). En attendant sa venue, on est allées à un concert de musiques italiennes classiques (très très bien), voter (ark) - à 18 h 30, heure de moindre affluence -, et, le jour d'avant, à une exposition très réussie sur les "petits mondes". Avec des oeuvres artistiques belles, poétiques ou/et originales.

 Huile sur toile "naïve" de Gérard Laplau (1938-2010),
représentant notre ville, en bord de Seine.

 Pierre Javelle et Akiko Ida.
 Petits univers gourmands où des personnages vivent des petites aventures décalées...

 Le trio gagnant de la choute :
 Le chat Pabo de Jean-Raymond Meunier.

 Par James Chedburn (né en 1957),
 technique mixte comme on dit.

 Marc Giai-Miniet (né en 1946), Boîte à censure.
Peintre, dessinateur, graveur et emboîteur...

lundi 14 novembre 2016

Raretés

 Devant la file d'attente conséquente, dès l'ouverture, pour l'exposition Espèces d'ours à la galerie de l'Évolution, je me suis rabattue sur la galerie de minéralogie et de géologie à quelques mètres de là. Où il n'y avait pas foule.
 Ce qui est bien, à Paris comme ailleurs, c'est que seuls les lieux et événements médiatisés sont prisés, pas les autres, aussi intéressants soient-ils.
 Alors pendant que le chichou dessinait des arbres, dans la chaleur des grandes serres, je me suis réchauffée auprès des pierres colorées du museum.

 Quartz améthyste et Chrysocolle avec quartz

 Rhodonite

 Fluorite et quartz fumé

 Fluorite

 Quartz améthyste dans géode

 Gypse "rose des sables"

Or

Crocoïte

 Cette exposition à durée illimitée, appelée Trésors de la Terre (qui présente 600 spécimens sur les 130 000 du musée), est la partie émergée de l'importante collection du MNHN (près de 460 000 objets).

 Sinon, question ours, ils ont temporairement envahi la librairie.
 Lili et l'ours de Raymond Briggs.
  
Laissant quelques rayonnages à d'autres bestioles.
 L'étrange axolotl a des particularités : il peut passer sa vie, et se reproduire, à l'état larvaire, et peut régénérer certains de ses organes (notamment oeil ou parties du cerveau) endommagées ou détruites... Pas comme nous, pauvres humains.

vendredi 4 novembre 2016

En mouvement

 L'espace d'accueil du musée du Louvre, sous la pyramide donc, a été récemment refait. La librairie a été déplacée et reconstruite dans le couloir menant à la pyramide inversée. Sur deux niveaux. Le plafond à caissons revisité du 2e étage m'a favorablement impressionnée.

On y trouve toujours de beaux objets et livres, pour adultes comme pour enfants.
L'arbre de Noël, de Delia Huddy et Emily Sutton, Les éditions des éléphants.

 Dans la Petite Galerie, une nouvelle exposition (la 2e depuis la création de cet espace, en 2015) vient d'ouvrir, intitulée Corps en mouvement, la danse au musée. Moins évidemment, et je ne sais pourquoi, axée vers les enfants que la précédente (Sur les Mythes fondateurs, d'Hercule à Dark Vador).

  Mais toujours de belles pièces, savamment et élégamment mises en valeur, dans un décor plus clair et lumineux que le précédent.
 La kermesse ou Noce au village, 1635-1638, de Pierre Paul Rubens.
 Aux jeux de courbes, le peintre associe des notes de couleur rouge qui rythment la scène.

 À défaut d'être lyriques les cartels sont rigoureusement didactiques, tant dans la forme que dans le fond.

  Hippomène et Atalante, bronze patiné, anonyme français, vers 1715-1720.
 Groupe tiré des Métamorphoses d'Ovide. L'envolée du drapé dans le dos d'Hippomène et l'ampleur de son enjambée suggèrent la rapidité de sa course. Dans une attitude inverse Atalante semble peiner à le rattraper.
 Apollon et Daphné de Giovanni Battista Tiepolo, vers 1743-1744.
 Scène de poursuite amoureuse classique dans la peinture d'histoire européenne. Le dieu Apollon vient d'arrêter sa course et touche la nymphe Daphné au moment où celle-ci se transforme en laurier.

 Le lion de Florence de Nicolas André Monsiau, 1801.
 Qui est Florence ? A questionné la choute, volontiers éprise du lion échappé d'une ménagerie. La mère exprime l'épouvante : yeux exorbités, bouche ouverte, bras levés, mains écartées. Implorant l'animal d'épargner son fils. Sujet dit "terrible", alors en vogue à l'époque (où l'on n'avait pas internet pour se repaître d'images épouvantables !). L'attitude et les gestes suggèrent la peur et le désarroi et servent à émouvoir le public.
 Le rapport à la danse est moindre..., au mouvement plus sûrement.

 Beaucoup de jolies petites sculptures, que j'irai dans l'année (le long temps que dure l'exposition) sans doute revoir de plus près.

 Promenade. Vénus de boulevard, 1912-1913, de Mikhaël F. Larionov. Coloré...
 Vénus moderne... Démarche aguichante d'une prostituée...
Courant qualifié de "rayonnisme"...

Colonne des danseuses de Delphes, tirage en plâtre
(moulage du musée du Louvre, 1896-1900).
 En fait pas une danseuse, mais une cariatide = jeune femme portant un trépied dans lequel est placé l'omphalos, une pierre représentant le nombril du monde...
Pourquoi elle n'a pas de pied ? Fut la question non sans fondement de la choute.

 Finalement, dans la cour Marly, le chichou lui a raconté, comme souvent, des histoires scabreuses...