Le Louvre a ouvert, le 17 octobre 2015 (c'est tout frais), sa Petite Galerie. Comme il est écrit sur le site : "un espace d'exposition spécifique à l'éducation artistique et culturelle au coeur du Palais du Louvre (= pas trop loin de l'entrée) avec une riche offre culturelle associée : site internet, applications pour smartphone, programmation à l'auditorium, publications." En gros, un lieu ludique, dans l'air du temps, branché nouvelles technologies. Avec une muséographie colorée, "bordélique" et interactive autant que faire se peut (bulletin de jeux, bornes d'action).
C'est donc pour les "djeuns". J'y ai "trainé" mes "djeuns" à moi. L'affiche et le sujet aidant.
Mythes fondateurs, d'Hercule à Dark Vador.
Exposition longue durée, annuelle, puisqu'elle se tient jusqu'au 4 juillet 2016. Ils ont le temps de l'amortir. Et j'aurai le temps de la revoir, car elle ne m'a pas déplu, le sujet est aimable, l'endroit agréable, quoique très fermé (c'est la mode), mais débouchant sur la cour Marly, baignée de lumière, immense espace qui a ébloui les enfants.
Les enfants, une fois leur a suffi, ils préfèrent (surtout la petite) les activités moins passives. Ce qui ne m'empêchera pas de continuer à les promener dans les musées, jusqu'à ce qu'ils freinent vraiment des quatre fers... Ils sont toujours récompensés de leur bonne volonté par des douceurs gustatives - déjeuner ou goûter, selon l'heure, sur place ou à proximité.
Près de 70 oeuvres de toutes les cultures, de la préhistoire à la création contemporaine (malheureusement) y sont présentées sur le thème dit des mythes fondateurs. Mais, il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas tant l'athlétique Hercule, avec sa massue et sa peau de lion, qui attire le chaland, mais bien plutôt Anakin Skywalker passé du côté obscur de la Force...
Remarquez le style coloré (orange, bleu, rouge, vert) des cartels.
Bonne idée, on peut toucher la texture de l'objet exposé. (Échantillon du matériau à l'extérieur.) Un crocodile originel de Papouasie-Nouvelle-Guinée en bois sculpté.
Ces aiguières (Un fond bleu nuit met joliment en valeur les objets, très bien éclairés.) sont ornées d'animaux aquatiques ou fantastiques. Sur des bornes près de certaines oeuvres sont posées des questions, énigmes diverses, auxquelles on peut répondre, qu'on peut résoudre, si on le souhaite. La choute a surtout aimé ouvrir et refermer les volets (au nombre de 4)...
Sens cette odeur, quel rapport avec le tableau ?
L'odeur est la cire (laquelle fondant dans le réchaud sert à coller les ailes d'Icare...) Tableau, de 1756, de Joseph Vien : Dédale dans le labyrinthe attachant les ailes à Icare, son fils, qui veut rejoindre le Soleil. Cette odeur n'a pas "parlé" à la choute, mais ça m'a fait penser que je devais incessamment en racheter pour cirer mon parquet...
Il est permis de jouer sur l'éclairage de certaines oeuvres pour en apprécier les différents effets, la choute ne s'en est pas privée... Ça a donné ça :
Il y a de beaux tableaux appartenant au musée du Louvre, de Jean-Baptiste de Champaigne (La Nuit et l'Aurore, 1668) ou du Guerchin (Circé, 1650). Mais le clou du spectacle, c'est lui :
l
En fait on n'a pas le droit (je ne sais pourquoi exactement) de le photographier, mais je ne l'ai vu qu'après (et, ouf, je n'ai pas été "grondée"). Dark Vador n'est donc pas présent dans son entièreté (L'affiche est mensongère...), mais un de ses casques, daté de 1979, est là... Et suffit à impressionner l'enfant, voire son parent, le fan en fait.
Il y a aussi, dans un recoin, deux affiches intéressantes (des films IV et V).
Qui aurait dit que de telles affiches seraient un jour exposées, certes temporairement, certes dans un coin mais quand même, au Louvre ?... Des gens l'on rêvé (?), Jean-Luc Martinez (le directeur du musée) l'a fait.
Et puis la diffusion quotidienne, en boucle, d'un documentaire d'une dizaine de minutes sur le retour de Dark Vador, réalisé pendant la préparation de l'épisode III, avec des interviews notamment de - et répétitions de scènes de combat entre - Ewan McGregor (alias le jedi Obi-Wan Kenobi jeune) et Hayden Christensen (jeune interprète de Dark Vador - Darth Vader pour les anglophones...), et la fabrication en atelier du costume, dont le fameux casque. Les artisans, anglais, mettant du cœur à l'ouvrage.
À quelques semaines de la sortie de l'épisode VII (pour lequel nous avons déjà réservé nos places !), le musée, arguant que le cinéma est devenu le spectacle privilégié du récit mythique, jouait sur du velours en proposant ce thème et ce héros (devenu méchant).
Hercule, héros légendaire, mi homme mi dieu, est, quant à lui, représenté en peintures et en sculptures "musculeuses", en pleine action.
Hercule aidant (le titan) Atlas à supporter le globe terrestre, 1668,
Michel Anguier, terre cuite.
Il y a aussi, entre autres jolies pièces, des masques japonais (démons), sous vitrine.
Un fragment de mosaïque turque, datant du 6e siècle après Jésus-Christ.
Jeune chasseur avec son chien.
C'est riche et varié. Marquant.
Après, les enfants tenaient à aller aux Antiquités Égyptiennes voir LA momie, que j'ai gardée, en nocturne, il y a fort longtemps ; ce fut un tête-à-tête émouvant, marquant (aussi), entre vie et mort...
J'ai auparavant pris un stimulant café (pas mauvais) à deux euros (c'est chérot)...
Je trouvais l'ensemble photogénique ou je n'arrivais pas à lâcher l'appareil photo, c'est l'un ou l'autre, ou les deux...
On a fait l'aller-retour (crevant ; 4 volées de marches - descente et remontée - multipliées par 2...) par le Louvre médiéval, gâché par de l'art contemporain : lumière rose, chaises de jardin en plastique renversées, notes de musique. Si c'était bénévole, je ne dirais trop rien, mais c'est bien trop loin de l'être.
On a croisé la déesse Sekhmet, en triple exemplaire.
Le chichou a fait remarquer à la choute que ces sculptures dataient de 3000 ans...
Et aussi le dieu Horus.
Le chichou a fait remarquer à la choute que c'était le méchant dans La nuit au musée...
Je peux compter sur lui pour son éducation (pas parfaite)...
Je sais, c'est la saison des expos en ce moment, en tout cas par ici.