Picasso

   Au 5 rue de Thorigny (Paris 3e), le musée Picasso, dans l'Hôtel Salé.

 La flûte de Pan, 1923, huile sur toile, 205 x 174 cm. 

 1ère chose : les ampoules des lustres (inutiles) se reflètent dans le verre de ce tableau. Ailleurs, les tableaux vitrés placés face aux fenêtres, vous imaginez... Pour les regarder comme pour les photographier ça m'a gênée. Peu de gens prenaient des photos (autorisées sans flash) ou alors discrètement avec leurs téléphones portables ? 2e chose : Le chichou n'a pas aimé les grosses mains et gros pieds carrés...

Buste de femme, Bust of a woman, Busto de mujer, 1931, bronze.

 Les cartels sont en trois langues. Nos amis allemands et italiens n'ont qu'à aller voir ailleurs, sans parler des Portugais et des Néerlandais... Je dis ça, mais c'est logique, ces trois langues. J'ai cherché, cette tête de femme me fait penser à un éléphant de mer.

 La choute qui n'avait pas daigné nous accompagner tenait à voir les photos et les a pour certaines commentées. Elle connaissait Picasso, dont elle a entendu parler dans une animation artistique destinée à sa classe de CP. Ainsi, pour ce buste : C'est un peu mal fait, beaucoup même, super beaucoup.

 Portrait de madame Rosenberg et sa fille, 1918, huile sur toile.

 Il est moche, le bébé. C'était, peu ou prou, le commentaire, à mots couverts, de chaque visiteur...

 Femme lançant une pierre (à gauche) et 
Femme assise dans un fauteuil (ou l'inverse ?),

 1931, huiles sur toiles. 

 Quand je lui donne les titres : Hou la, je vois rien du tout, je comprends rien. Ça a le mérite d'être franc, mais voilà, Picasso ne parle pas forcément aux enfants.

 Pour la choute, j'ai trouvé un animal à photographier : 

 La chèvre, 1950, panier d'osier, pots en céramique, feuille de palmier,

métal, bois, carton et plâtre, 120,5 x 72 x 144 cm.

Elle est belle, la chèvre, elle est mignonne. Ouf.

 Le baiser, 1969, huile sur toile, 97 x 130 cm.

 On dirait Papa et Maman (Euh ??), juste tes yeux sont un peu mal faits.

 I' fait des trucs nuls, Picasso.

Paysage, Lanscape, Paisaje, 1885-1890, huile sur toile.

 J'avoue qu'avec ce Gauguin (de la collection de Picasso), j'ai respiré.

 Ainsi qu'avec les Modigliani, Matisse (Tulipes et huîtres sur fond noir, 1943, huile sur toile, 61 x 51 cm), Douanier Rousseau, Miró, et autres Chardin et Renoir (pas les meilleurs, ceci dit).

 Il y avait foule, ce dimanche, dans la cour de l'hôtel Salé. Heureusement qu'on avait notre carte non seulement pour l'accès gratuit mais coupe-file...

 Ne pas oublier le sous-sol où "l'éléphant de mer" resurgit.

 C'est qui qui l'a fait ? Tout ce qui est horrible, c'est Picasso.

 Je ne crois pas avoir cherché à l'influencer. J'ai bien aimé des sculptures ludiques comme La chèvre ou La petite fille sautant à la corde (du carton ondulé pour les cheveux, un panier en osier pour le corps, un moule à gâteaux pour une fleur, la corde collée au sol... Pas de photo, trop de monde alentour.), et les tableaux les moins morbides.

 À noter, nonobstant ma maniaquerie, c'est "shocking", que les murs (finement) blancs (maintes fois repeints - la conservatrice ayant eu du mal à se décider pour la couleur... C'est une des raisons pour lesquelles elle a été remerciée...) du musée, qui a (enfin) rouvert, après 5 ans de travaux, à l'automne dernier, sont extrêmement salis, de marques de toutes sortes...