Il y a peu j'ai regardé sur Paramount Channel un film de 1961 intitulé The Pleasure Of His Company (Mon séducteur de père, en français) avec notamment Fred Astaire (dans le rôle du père) et Debbie Reynolds (dans celui de sa fille). L'action se passe pour l'essentiel dans une maison incroyablement cossue merveilleusement située dans les hauteurs de San Francisco.
Les intérieurs sont sans doute ceux d'un studio de cinéma. Mais les vues bien réelles de l'extérieur de la maison m'ont poussée à quelque recherche sur Google. Et en quelques clics, un peu plus que d'habitude néanmoins, je découvris que cette maison est un édifice très connu des San Franciscains : la Spreckels Mansion.
Soit un "French Baroque Château" imaginé et édifié, en 1912 - pour Adolph (héritier de la Spreckels Sugar Company, fondée par son père Claus Spreckels) et son épouse Alma (d'environ 25 ans sa cadette) - par George A. Applegarth, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris.
1960
2008
La maison n'a pas changé (à part la haie qui a démesurément poussé), sauf qu'aujourd'hui elle abrite non plus Alma Spreckels, morte en 1968, ni l'un de ses descendants (d'abord héritiers de la maison), mais Danielle Steel... Comme quoi le roman populaire rapporte autant que le sucre, CQFD.
À noter que les Spreckels sont les fondateurs du musée d'art de San Francisco : le California Palace of the Legion of honor. Qui fut inspiré par le pavillon de la France à l'exposition internationale Panama-Pacific (à SF) de 1915, lui-même réplique du musée de la Légion d'honneur de Paris, et bâti par le même Georges A. Applegarth sus-cité. Ce musée compte notamment 80 œuvres de Rodin.
Hier, j'ai justement pris une photo du musée d'Orsay, sur laquelle on distingue, au fond, à sa droite..., le palais (hôtel de Salm, construit fin XVIIIe s., abritant le musée) de la Légion d'honneur.
La boucle est bouclée.