Warholisation

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lundi 4 mai 2015

Ainsi va le printemps

  Quand il fait mauvais partout en France il fait beau en pays de Caux. L'inverse étant également vrai, quand les Français se plaignent de la canicule en été les Cauchois font bande à part et regardent la pluie tomber... Bref, les vacances de Pâques furent plutôt ensoleillées et exceptionnellement sèches, surtout la première semaine mais même la 2e.
 J'ai perdu mon appareil photo (cadeau de Noël, mais heureusement bientôt c'est mon anni) dans un square. La 2e fois que ça m'arrive. La 1ère il s'agissait d'un square parisien quasi désert (et d'un appareil argentique, ça remonte à loin) ; revenue le chercher quelques minutes après il avait déjà disparu. Là j'ai mis environ 3/4 d'heure avant de me rendre compte de mon oubli. Le square était cette fois normand et aussi quasi désert, le résultat fut similaire : la volatilisation du dit objet. Avec son contenu, 4 mois de photos... Certes copiées, jusqu'à la veille, sur l'ordinateur (Ouf !), mais pas supprimées. J'espère que le trouveur-voleur - qui n'a pas rapporté l'appareil au gardien du square ni au bureau des objets trouvés - aura eu la décence de tout supprimer d'un clic (sans regarder ?)...
 En province, peut-être pas n'importe où mais là où je vais souvent, dans une ville avec peu de substantifique moelle, où la rue principale se vide de ses commerces, partis vers les hauts plateaux..., on se sent isolé du monde et de ses turpitudes. Surtout quand on n'est relié ni à la télévision ni à Internet. C'est reposant pour le corps et l'esprit... Ainsi que relativement sclérosant peut-être. Quelques minutes d'infos (tellement "orientées") de France Culture (une des seules fréquences audibles) à 8 heures du matin suffisent à mon malheur. Malheureusement j'oublie ou n'ai pas la disponibilité d'écouter l'excellente émission À voix nue le soir.
 Nature, culture (films, lectures), jeux sont régulièrement  les trois mamelles de nos petites vacances familiales. Au retour, les autres enfants de l'école ont le plus souvent passé leurs vacances, petites ou grandes, au soleil de pays exotiques ("des pays imbéciles où jamais il ne pleut", comme dit la jolie chanson de Brassens, L'orage) ou/et dans des clubs.
 
Regarder fleurir un camélia est une occupation en soi.
 
 Le chichou était déprimé de reprendre le chemin de l'école. Pour le faire relativiser, je lui ai parlé de ce petit Népalais (vu à la télé, lundi matin) obligé de se lever à l'aube pour aider son père au champ, de marcher longtemps (en tongs... Et uniforme), de prendre des risques pour traverser, dans une nacelle vétuste, un fleuve sans pont, de faire du stop pour assister, fatigué et mal installé, à 8 heures de cours, ce 6 jours sur 7... Pour un jour peut-être, mais rien n'est moins sûr (rentré à la nuit tombée il mange puis se couche sans avoir le temps d'ouvrir un livre qu'il n'a pas), devenir pilote d'avion.
 La choute était contente de reprendre, surtout de retrouver sa maîtresse adorée qu'elle aime parfois plus que moi...
 

2 commentaires:

  1. J'adore ton billet et j'espère que tu auras vite un autre APN

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  2. as tu vu le film "sur le chemin de l'école" qui dépeint à peu près ce quotidien-là ? à voir avec des enfants blasés ou pas ;)
    je suis d'accord pour la radio et la solitude des petites villes, j'avoue que cela me fait de plus en plus envie...

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