Warholisation

Warholisation

mardi 29 mars 2016

Sano

 Un week-end de Pâques au temps heureusement plus clément qu'annoncé, je m'en doutais, et on en a profité.
Pour manger des friandises sucrées, chocolatées, diverses et variées.

Pour sortir, et rentrer, en bonne compagnie.

 Avant de reprendre le collier, sous le soleil du lundi, ah non, mardi. Entre le passage à l'heure d'été et le week-end de trois jours, on est vite déphasé...

 Il y avait quelque chose de bon au menu affiché de la cantine de l'école aujourd'hui (Je ne sais si c'était encore des spaghetti bolognese*...), la choute a décidé d'y rester. Il faut dire qu'à la maison, à part les friandises en photo ci-dessus, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Le chichou se fera son sandwich préféré, qu'il s'est, un jour de même disette, inventé : deux tranches de pain de mie complet fourrées d'olives vertes. Il commençait pour une fois à 9 heures (Les profs sont très rarement absents dans le privé.) au lieu de 8. Chi va piano va sano.

* Edit de milieu de journée : c'était des nuggets avec spaghetti...

dimanche 27 mars 2016

Chasse aux oeufs

 C'est gentil de prévenir. Si l'on n'est pas valide ou simplement pas assez courageux, il y a un grand ascenseur. Depuis l'une des stations les plus profondes du réseau métropolitain de la capitale.

 Le lapin agile.

 Longtemps que je n'étais montée sur la butte Montmartre. L'occasion en fut cette chasse aux oeufs gratuite (mais il fallait inscrire les enfants, et les entrées des parents restaient payantes - 9,50 euros) organisée dans les jardins du musée de Montmartre (12, rue Cortot, 18e). Un lieu habité, et joliment arrangé, que je ne connaissais pas.


 Contre les oeufs en plastique pastels, (trop) aisément débusqués, un sachet de confiseries en chocolat fut troqué.

  Pour cette journée dominicale et pascale, un soleil qu'on n'espérait pas.
 
Les vignes, fleuries (en contrebas du musée).

 
 Dans les jolies salles, en photos, tableaux, noms d'artistes et lieux disparus, toute une époque parisienne révolue.


 De la fin du XVIIIe s. au XXe, les marchands de coco, une fontaine ambulante en tôle peinte sur le dos, quelques gobelets à la ceinture, vendaient dans la rue une boisson résultant de la macération de bâtons de réglisse dans de l'eau citronnée (Quel goût ?)... Le son de leurs clochettes accompagnées de leur chant "À la fraîche ! À la fraîche !" annonçaient leur arrivée.



 Qui se souvient du chansonnier Philippe Clay (mort en 2007) ? (Moi oui, grâce aux jeux de 20 heures... Et à quelques chansons et films marquants.)

 Anonyme. Charnu, charnel...

 Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo ont imprégné (de 1912 à 1926) l'atmosphère de ces pièces au papier fleuri. Et de cet atelier, successivement occupé par différents artistes.



 Dans les jardins Renoir, qui entourent les maisons composant le musée,
un arbre étayé par une lyre...

 En sortant de cette visite ensorcelante,
lever un oeil vers le Sacré-Coeur tout proche.
 
 Et pour la première fois emprunter le funiculaire, pour redescendre,
même (et surtout) si c'est plutôt sa remontée qui est prisée.

samedi 26 mars 2016

Abstraction

  D'habitude pour aller voir des expos la choute traîne un peu des pieds. Là, c'est elle qui a insisté pour y aller (tandis que j'étais moyennement motivée) ! Le bleu, aperçu à travers la vitre de la galerie, était "trop beau".



Le bleu était presque partout, mais tout n'était pas essentiellement bleu.

 Elle a tout aimé, tout photographié, avec une mise au point pas toujours parfaite, mais un enthousiasme constant.

Et a même laissé un mot dans le livre d'or.
Je ne la reprends jamais pour l'orthographe quand elle écrit avec son coeur.

 Comme quoi, l'art abstrait ça "parle" aux enfants (et pas forcément à leurs parents).

vendredi 25 mars 2016

Métaphysique

 ¤ La choute me relate, avec enthousiasme, le film documentaire sur le monde animal qu'elle a vu avec l'école. Tels animaux se nourrissant de tels autres (Les herbivores étaient fâcheusement appelés végétariens, m'a confié interloquée une maman accompagnatrice.). Je dis : Quelle horreur. Elle rétorque : Mais non, c'est la vie. Qui de nous deux est la plus adulte ?
 ¤ La choute se mire dans la glace de l'entrée avant de partir, me questionnant soudainement : Est-ce que je pourrais ne pas être là ? N'être personne ? Me demande-t-elle. Oui. Qu'est-ce que je ferai, où je serai, quand je serai morte ? Aïe.
 ¤ Quand on sort, notamment dans le métro, la choute a peur des attentats (un mot qu'à son âge je ne connaissais pas) ; ce n'est pas à la maison, devant éventuellement la télévision familiale, qu'elle a appris les détails (comme le nombre de morts) du dernier en date (à Bruxelles), mais bien à l'école, dans la cour, avec les mots du directeur dans le haut-parleur, puis ceux des copains alentour...

Lucas Cranach le jeune, Renards, poules et coqs,
mine de plomb, plume, encre brune et aquarelle, 21,3 x 28,7 cm,
Leipzig, musée des Beaux-Arts

mardi 22 mars 2016

Spaghetti bolognese

 Les horaires du chichou font qu'il est possible pour lui de prendre le mardi sa sœur à la maison pour déjeuner, partageant fraternellement avec elle ce moment médian de détente (Détente ? S'exclame-t-il, souvent énervé par l'énervée...) à la maison. C'était sans compter sur les mets tentateurs de la cantine, dont la cuisine n'est pourtant globalement nullement plébiscitée par mes petits, ni par quiconque ayant l'heur d'y goûter (Personnellement, j'eus bien aimé avoir ce privilège - juste une fois, et juste par curiosité gustative. Et pour le plaisir de regarder les enfants manger aussi...).
 La veille, la choute a voulu regarder le menu du mardi sur le site de l'école, site d'aspect peu attrayant, à la modernité guère évidente, à la vivacité peu flagrante, tout cela soit dit au passage. Quand elle a (enfin) pu voir le plat principal, son cœur a bondi ; son palais conquis n'a pas hésité et a choisi, plutôt que les sandwiches avec son frère, la cantine et ses fameux spaghetti bolognaise. On aime l'Italie et sa gastronomie chez nous ! Où les pâtes se mangent plutôt sans sauce. Il faut bien qu'elle trouve ailleurs de quoi étoffer son bonheur.

 Ne disposant pas de la photo des spaghetti de la cantine, je vous propose une photo de la salle du théâtre du Châtelet dimanche matin, avant que la 4e symphonie de Beethoven ne commence (et après que nous ayons participé, dans le salon Nijinski, à l'atelier de chant du pétillant maître de chœur Scott Alan Prouty). On en profite, le théâtre va malheureusement bientôt fermer pour travaux...

lundi 21 mars 2016

La verità

 Le chichou est bien rentré, mais ne m'a pas été rendu dans l'état (parfait ou presque) dans lequel il avait été (chèrement) confié... Crevé, fiévreux, toussant à tout vent... Dans cet état loqueteux, qui nous a valu une visite chez le médecin (et quelques médicaments guère performants), peu d'espoir d'obtenir quelque compte rendu du séjour, aussi bien en images qu'en paroles. Pas grand-chose à me mettre sous la dent présentement, sinon le programme qu'il avait emporté : campo dei Fiori, palazzo Farnese, musei Vaticani le 1er jour. Ostia le samedi. Castello Sant'angelo, bénédiction papale et forums le dimanche. Pantheon, fontana di Trevi et via del Corso pour le shopping, piazza di Spagna, piazza del Popolo le 4e jour, Colosseo (Colisée), musei Capitolini, circus Maximus le 5e. Balade le long du Tevere (Tibre) le mercredi, et préparation des sacs pour le départ le lendemain. Dense.
 J'apprends que les soirées, ils les passaient, après le dîner au restaurant avec les professeurs (dont une, la principale organisatrice, "picolait grave"...), seuls dehors, dans le froid, à déambuler, par petits groupes, dans les rues (près la piazza Navona où il a pu déguster de bonnes glaces, ou autour d'un autre lieu mythique, selon les jours)... Quand quelques années auparavant, m'a-t-on dit, le professeur organisateur (qui, lui, ne picolait pas) déplaçait son lit dans le couloir de la pension pour veiller à ce qu'aucun élève ne sorte de sa chambre sans son autorisation. Entre les deux extrêmes...
  Bon, ce qui m'importe, c'est qu'il a vu la fontana di Trevi de La Dolce Vita (et du désuet La fontaine des amours, 1954, de Jean Negulesco) et la bocca della Verità, sujet d'une bien jolie scène entre Gregory Peck et Audrey Hepburn dans le très romanesque Vacances romaines (1953, William Wyler).
Où le charmant Gregory-le journaliste Joe Bradley fait croire à l'ingénue Audrey-la princesse Ann que la bouche a avalé sa main (parce qu'il a menti).
 Seules bribes d'infos émanant du voyageur malade malgré lui : le petit déjeuner de la pension était "dégueu", les professeurs ne parlaient pas italien (mais anglais, oui), les Italiens, pas sympas (è possibile ?), qui ne respectent pas le code de la route (è sicuro), ne parlaient pas français. N'a pas vu (trop) de scooters. Est toujours un peu navré par l'addiction de ses camarades aux jeux de leurs téléphones ou autres DS.

mardi 15 mars 2016

Collisé

 Hier le chichou et ses camarades ont fait du shopping dans les magasins romains (J'espère qu'il a trouvé de jolis trucs...), et aujourd'hui il va voir de plus près le Colisée (qu'il a, malgré sa bonne orthographe, écrit Collisé dans son SMS). Malheureusement il s'est enrhumé (Ça gâche.)... Il y a deux jours, il avait un exposé à faire sur et devant le forum de César. Il ne faudrait pas qu'ils se croient en vacances, non mais...
Moi, enrhumée ou pas, je serais mieux là-bas
 qu'au bureau où rien ne s'arrange au contraire...

lundi 14 mars 2016

Optimisme

 La choute totalement ébaubie par le fait qu'ait existé la télé à une seule chaîne, en noir et blanc, la télé à deux trois-chaînes en couleurs, par l'absence initiale de télécommande (Mais comment vous faisiez alors ? On se levait pour appuyer sur les boutons, on ne restait pas avachi sur le canapé à bouffer des chips...). Me demande : Tu crois que ça va être quoi dans le futur ? Ça va être mieux que dans le passé ? Moi je crois que le futur c'est toujours mieux que le passé. Je pense comme elle, en fait. Et, comme elle, pas que pour la télé. Mais pas forcément pour tout.

 Pendant qu'on discute (beauté du) futur, tout en me complaisant dans des films du passé, tels L'esclave libre (Band Of Angels, 1957) ou Ne m'envoyez pas de fleurs (Send Me No flowers, 1964), le chichou fait une plongée dans l'antiquité... Au théâtre d'Ostie (station balnéaire près de Rome).

dimanche 13 mars 2016

Petits

Au bout de la Grande Galerie, au Louvre, après les portraits hollandais, on peut voir :
 L'enlèvement d'Hélène (vers 1626-1629) par Guido Reni, 253 x 265 cm.
 On se demande ce que viennent faire ces petits animaux (singe, genre capucin ?, et chien, genre bichon ?) au premier plan, sinon égayer le spectateur/visiteur...

 Portrait de Luis María de Cistué y Martínez (1788-1842), peint en 1791, 118 x 86 cm. Il me semble que le tableau a changé de place (de mur, mais pas de salle) depuis ma dernière visite... L'enfant a dos años et ocho meses, est-il précisé.
 
Par sir Henry Raeburn (1756-1823), Portrait de Nancy Graham, dit aussi L'Innocence...
91 x 71 cm de douceur.

Les enfants de Ayscoghe Boucherett, 1800,
de Sir Thomas Lawrence (1769-1830), 195 x 146 cm.
 
 Mon "petit" à moi a pu voir le pape François (de loin) dimanche à midi, assistant depuis la place Saint-Pierre au "Regina Caeli" (qui remplace l'Angelus pendant le temps pascal). Il "fête" les 3 ans de son élection. Il faisait un peu gris, alors que chez nous le soleil était au rendez-vous. Difficile de distinguer le chichou dans la foule. Peut-être en me repassant en boucle, et en pauses, les 20 minutes de vidéo... Ça a dû lui paraître long, vu qu'il ne parle pas l'italien.

samedi 12 mars 2016

Portraits hollandais

Par REMBRANDT van Rijn (1606-1669).
Inauguration de leur accrochage le jeudi 10 mars 2016,
 en présence du roi des Pays-Bas Willem-Alexander et de son épouse, la souriante Maxima.
Il s'agit des dénommés Maerten Soolmans et Oopjen Coppit (son épouse disgracieuse),
des modèles de la haute bourgeoisie de l'époque (1634).
En noir, blanc et gris.
En petits bouts, vitrés.
Et dentelés.
 Anciennement propriétés de la richissime famille Rothschild (achetés en 1877 à Willem van Loon), ces tableaux ont été conjointement acquis (en 2014) par le musée du Louvre à Paris et le Rijksmuseum à Amsterdam. Et y seront alternativement exposés, 8 ans dans un musée, 8 ans dans l'autre. Bel exemple de coopération européenne en matière de protection patrimoniale.
 Il faudrait que le musée du Louvre leur trouve une meilleure place : il y a trop de reflets lumineux sur leurs vitres pour bien les voir et apprécier... Et quand j'y suis allée vendredi j'ai eu du mal à les photographier avec netteté. Pas le talent ou/et les moyens techniques et savoir-faire professionnel du photographe du couple royal et de notre petit président (qui ne sait jamais trop quoi faire de ses mains, de son corps entier même ; la posture du couple royal est plus séduisante, moins "monolithe").

Pendant ce temps, le chichou admirait cette oeuvre artistique-là :
Chapelle Sixtine (début XVIe s.), plafond par Michel-Ange.