Warholisation

Warholisation

mardi 31 mars 2015

De la crêpe au chat

 Point positif, Mari fait volontiers les courses. Point négatif, il se souvient de manière peu précise des goûts de chacun des membres de la famille. Il achète donc régulièrement des aliments que les enfants n'aiment pas ou plus. Et met inconsciemment, mais parfois joliment car amoureusement, ces aliments dans leurs assiette.
 Donc il a acheté des crêpes. D'origine bretonne, Mari aime les crêpes. Moi qui ne suis pas du tout originaire de Bretagne j'aime bien aussi, mais pas trop les industrielles. Bref, il en propose, des industrielles, ce matin aux enfants. Que cela indispose carrément.
 Mari en profite pour faire une rapide (On est pressés le matin...) apologie de la Bretagne et de ses crêpes. Alors la choute, qui a de la suite dans les idées, plaisante : Tu devrais retourner en Bretagne, avec tes crêpes, comme ça on pourra prendre un chat...
 
Un pommier, un oiseau, un papillon, quatre chats,
pas l'ombre d'une crêpe.

lundi 30 mars 2015

Ocicat

 Des années que la choute veut un chat.
 Elle en vient à dire qu'elle va tuer son père, inflexible, pour en avoir... Je crains être directement à l'origine de cette  idée morbide, ayant dit un jour, à propos du "mur paternel", qu'on ne pourrait en avoir qu'après sa mort. J'essaie de nuancer depuis...
 Elle va chercher en bas de la bibliothèque notre livre sur les chats (éditions Solar). Elle regarde les photos, sur lesquelles ils sont, tous ou presque, "trop mignons". Je lui lis les descriptions de leur caractère. Finalement, elle porte son choix sur l'ocicat. Décrit comme sociable, doux et joueur, il nous paraît le compagnon idéal.
 Sur Internet, je vois que son prix est d'environ 1300 euros... C'est pas donné quand même. Vu qu'on voudrait deux frères (ou sœurs), pour qu'ils ne s'ennuient pas durant la journée. De toutes manières, si on prenait, enfin, des chats, ce serait à priori via une adoption, pas un achat.
 En attendant, je la laisse un peu rêver.
 Elle a dessiné avant même de porter son choix sur l'ocicat une panthère des neiges qui lui ressemble.

vendredi 27 mars 2015

L'oeuf et la poule

 Une classe de mer est prévue pour dans deux semaines. Je trouve que 6 ans, même et demi, c'est petit pour partir tout seul. Et me refuse, mère poule que je suis, à laisser mon mignon œuf à peine éclos, et pas complètement "emballé", partir loin du nid...
 Eh bien, il faut pour cela se justifier, c'est le mot prononcé, auprès de la directrice. Qui a précisé, lors de la réunion, avec son sourire constant, de requin (J'ai trouvé une ressemblance saisissante de ce "masque" avec celui de Marine Le Pen entrevue juste après à la télévision...), qu'un enfant qui ne partait pas devait aller dans une autre classe (en l'occurrence, de niveau supérieur), ajoutant, sans raison, de manière inappropriée, que "la scolarisation [était] obligatoire à partir de 6 ans". Information erronée en plus, puisque, comme chacun sait, c'est l'éducation qui est obligatoire entre 6 et 16 ans, pas la scolarisation, nuance.
 Rappelons que ces types de voyages scolaires sont facultatifs, non obligatoires, ne serait-ce que parce qu'ils sont fort payants.
 J'avoue que l'attitude marine - sans rapport avec la mer - de la directrice m'a plutôt renforcée dans mon envie de garder, en cette période pascale, mon petit sous mon aile...
 Sachant qu'il ne faut pas lui couper les ailes avec lesquelles il faut le laisser s' envoler un jour, on est bien d'accord.
Bon, on n'en est pas encore là.

jeudi 26 mars 2015

Survie

 Ce n'est pas demain que je vais reprendre l'avion. Ça tombe bien, personne ne me le demande. L'idée de confier sa vie à de (et seulement à deux) parfaits inconnus (et à une mécanique qui de par sa perfection ne supporte guère le "grain de sable") n'est, pour moi, pas rassurante. La marge de manœuvre d'un passager d'avion étant nulle. Comme dirait l'autre, "si c'est l'heure du commandant tout le monde descend", et sans parachute. Sans parler des éventuels risques d'attentats, où l'on vit clairement l'enfer avant de mourir.
 Il y a quelque temps, on a offert au chichou un livre qui s'appelle Manuel de survie en voyage (éditions 365). Qui explique comment arrêter une voiture sans frein, sauter d'un train en marche, s'orienter dans un champ de mines, traverser une rivière infestée de piranhas... Des trucs très utiles dans sa vie de tous les jours, quoi.
 En fait c'est un livre qui mêle humour et conseils pratiques réels. Et qui dit notamment où il vaut mieux se placer dans un avion pour avoir une chance de survie en cas d'accident...  Conseil qui aurait été, de toutes manières, malheureusement, inefficace dans la catastrophe survenue mardi. Mais efficace dans celle du mont Saint-Odile (1992), par exemple. Un rescapé, indemne !, de cet accident ne voyage plus qu'à l'arrière des appareils... (Sachant que tout le monde ne peut pas se mettre à l'arrière non plus...)
  
 Mercredi, je n'ai pas pris de risque. Je suis restée chez moi à dessiner feuilles, fruits et amateur de noisetier, en regardant les horribles nouvelles sans miracle.

mardi 24 mars 2015

Inespéré

 Un lundi au soleil..., c'est une chose qui ne se refuse pas. Alors j'ai dit aux enfants, le week-end n'a pas suffi, on s'est énervé, on ne s'est pas reposé, ni assez amusé, on va prendre un jour de plus.
 Il n'a pas fallu insister beaucoup pour qu'ils renoncent à aller à l'école... Ils étaient bien contents de cette bonne surprise, ce jour d'école buissonnière inattendu.
 J'ai appelé qui de droit pour prévenir de nos absences respectives, dues à des maux aussi soudains que troubles.
 En fait de buisson on est restés à la maison. Je les ai laissés entre eux (ils apprécient)  deux petites fois pour aller faire des courses sous un soleil bienfaisant.
 On s'est bien occupé, n'a pas vu le temps passer. Dire qu'à l'école, au bureau, le temps peut être si pesant, bêtement. Ah, l'expression "perdre son temps" ou "le temps perdu ne se rattrape jamais" trouvent malheureusement là toute leur signification.
 Bref par ce lundi ensoleillé on était bien heureux d'avoir pris un peu plus de bon temps, on en avait besoin.
 Et ce n'est pas l'ibis rouge (crayonné ce jour "off" par la choute) qui me contredira, lui qui voit son temps compté à cause du braconnage pour ses plumes...

lundi 23 mars 2015

Premier livre

 Ce dimanche matin, pendant que le chichou "faisait la grasse", la choute a lu son premier livre toute seule. À haute voix, confortablement installée, elle a pris une bonne heure, sans se lasser...

  Les chatons ont disparu, ça s'appelle. Dans la série Boules de poils et cie (chez Fleurus). On en a déjà commandé un autre : Les chats mènent l'enquête. La choute est très chat en ce moment...

 Sinon, événement notable, parmi nos cookies faits maison, on a eu un Monsieur Triste, pour le moins Maussade.
  Et on a mis fin à ses souffrances.
 En parlant de souffrances, j'ai terminé Le chardonneret. La fin n'est pas spectaculaire, mais à l'image du livre, profond, avec des rebondissements qui ne rebondissent pas trop vivement... On aurait souhaité un peu plus de bonheur pour notre héros, mais on ne pouvait sérieusement espérer une fin plus "happy" que celle-ci. Bon, je vous laisse, je vais m'acheter un tableau flamand. Car l'art est l'âme du monde.

dimanche 22 mars 2015

À carreaux

 
 Dimanche matin, 10 h 00, le chichou se lève péniblement. Il est loin le long temps où il se, nous levait, dimanche compris, à 5-6 heures du matin...
- B'jour. Il faudrait m'acheter...
- Ç'aurait été bête d'y penser hier, samedi, alors qu'on était sortis faire des courses !?...
- Un cahier à carreaux.
- Je te rappelle qu'hier on est allés à la FNAC.
- Ils en vendent ?
- On est justement passés devant leur nouveau rayon papeterie...
- I' m' le faut pour demain, sinon la prof de maths va me tuer.
- ...
- Mais vraiment i' m' le faut pour demain.
- ...
- Tu notes tout ce que je dis ? Mais Mamaaaaaan !

D'autre part :
- Tu ranges tes affaires de petit déjeuner ma choute ?
- Non, c'est pas moi, je suis trop petite.

En mon for intérieur : Je hais les dimanches.

De mieux en mieux :
- Ça fait déjà une semaine qu'elle m'a dit d' l'acheter ! (!!!)
- Non, elle va pas te tuer, elle va juste te faire plein de cours très difficiles, c'est pas grave, le rassure sa soeur, qui l'attend désespérément pour jouer.

En conclusion :
 Il trouve dans les réserves un grand cahier, au format 24 x 32 cm et non 21 x 29,7 requis... Oui, c'est vicieux, il existe deux tailles de grands cahiers...
 Malheureusement, on n'a plus qu'un protège-cahier 21 x 29,7 cm, il prend en dépannage celui de son cahier d'histoire-géo 24 x 32.
- Pourquoi faut-il absolument un protège-cahier ? 
- Parce que sinon elle me casse la tête. (Qui a dit que l'autorité des profs se perdait ?)
 Heureusement que j'étais là pour gérer, conclue-t-il...

PS : un grand merci, sincère, au chichou, j'étais en panne d'idée pour mon article du jour. Au fait, il s'agissait bien de petits carreaux, hein ?

vendredi 20 mars 2015

Filandreux

 La maîtresse nous avait demandé d'acheter des lunettes pour que notre enfant puisse assister au "spectacle exceptionnel de l'éclipse solaire". On ne l'avait pas encore fait quand deux jours après elle se rétracta, pour des raisons de sécurité (et d'éventuelles plaintes parentales en cas d'accidents...).
 Le chichou avait, lui, une autorisation à faire signer par les parents. Son père étant parti non seulement avec une part de bœuf bourguignon, mais aussi avec la paire de lunettes spécial éclipse (obtenues à l'arrachée) demandée, j'ai dû cocher la case "Je n'autorise pas".
 "De toutes manières", comme lui a dit son père au téléphone - à 1000 lieues de nous et de connaître le redoutable sentiment de culpabilité (que nous connaissons toutes, pour bien moins que ça) - "il y aura des nuages"... Le chichou fort désappointé le jeudi soir était rasséréné le lendemain matin en voyant que son papounet adoré et qui ne se trompe jamais * (et qui n'a pas eu droit à autant de plaintes que moi, évidemment) avait raison... * C'est vrai qu'il avait prédit qu'Obama ne passerait pas les primaires (à sa première élection, donc).
 Sinon, la choute, soudainement enrhumée, appréhendait son premier jour de piscine scolaire * (où il est hors de question d'apprendre à nager - c'est dorénavant écrit noir sur blanc - évidemment) coïncidant avec ce premier jour de printemps et certains morceaux du bœuf bourguignon sont un peu moins tendres que d'autres et le tout est un peu aqueux. Réchauffé, épaissi, ce sera meilleur.
 * J'ai détesté la piscine avec l'école, mais adoré faire des longueurs, plus tard, dans les bassins de France et de Navarre. Et finalement la choute, elle, sera "éclatée" à la piscine. C'est vrai qu'à mon époque on n'y faisait pas le caneton... Les méthodes pédagogiques ont évolué, vers le tout-ludique. Pour les CP, c'est bien.
Que font les poules au printemps ? Elles picorent tout autant.
(À défaut d'une photo de notre mijoté de bœuf...)
En plus je suis végétarienne.
Et n'achète que les oeufs de poules censées être allées se balader au champ, comme celles de ce pastel...

jeudi 19 mars 2015

Long week-end

 Mari part pour un long week-end avant l'heure (des ponts printaniers). Ça me rappelle dans La vie conjugale, émission de la semaine dernière, quand une femme dit que son mari - le fameux berger - part en voyage (la laissant seule avec leurs trois petites filles ?) quelques jours (où ça, comment ?) quand il n'en peut plus (de leur vie commune)...  Même si Mari ne part pas dans cet esprit-là ("Ça me ferait mal" !), mais pour des raisons, contraintes "technico-administratives" (pour faire court autant que nébuleux), il est néanmoins enthousiaste à l'idée de ces quelques jours tranquille. La tranquillité est son mot préféré de la langue française. Et pas pour ses sonorités.
 Surtout qu'il profite souvent de sa tranquillité pour mettre du hard rock à fond.
 Bref, nous serons tranquilles de notre côté, avec le mijoté de bœuf qu'il nous a concocté avant de partir et qui embaumait encore la maison ce jeudi matin. Ça ne nous empêchera sûrement pas, les enfants n'étant pas (encore... On garde espoir.) de fins gourmets, de faire un saut au fast-food ce week-end, entre autres choses.
 Notons que Mari emporte une boîte de son bourguignon dans le train.
 Le dimorphisme sexuel est marqué chez le mérion superbe (passereau d'Océanie) dont le mâle reproducteur arrache, en période de reproduction, de petits pétales jaunes qu'il offre aux femelles... J'ai eu mes pétales jaunes, maintenant j'ai mon bœuf bourguignon !
 PS : Long week-end est aussi le titre français d'un roman (Last Days of Summer, adapté au cinéma en 2013, avec Kate Winslet et Josh Brolin, le fils de James, époux actuel de Barbra Streisand, si si, c'est intéressant, pour moi en tout cas) de Joyce Maynard, que j'aime bien - le roman et l'auteur.
 Question littérature, je fais traîner en longueur la fin, sanguinolente, du Chardonneret, car, malgré tout, je n'ai pas envie d'abandonner Theo (le héros). Il a déjà été abandonné par sa mère tuée dans l'attentat du musée. À l'époque où les attentats se faisaient plus à coups de bombes que de tirs de Kalachnikov...

mercredi 18 mars 2015

Petits pieds heureux

 La choute veut faire des claquettes. Je ne sais plus d'où lui vient cette envie. D'avoir vu Happy Feet ? Car elle n'a pas encore vu Singin' in the Rain...
 Il n'y a pas de cours dans notre trop petite ville, il faudra(it) courir à Paris.
 En attendant ces éventuels heureux jours swingués elle répète, avec plaisir, sur la musique d'Angélique (mais pas le thème le plus connu que nous aimons tous), le spectacle de danse classique de fin d'année auquel elle ne participera malheureusement pas pour cause de vacances d'été prématurées. 
 La semaine sur la côte d'Azur, c'est moins cher fin juin... Chut, ne pas le dire à la directrice de l'école, qui manque notoirement de souplesse et de compréhension.

mardi 17 mars 2015

Classement

 Le bulletin du second trimestre en classe de 4e du chichou est très bon. Je suis contente pour lui, car en étant consciencieux mais point trop (il travaille certes, mais ne se tue pas à la tâche), il se place dans les meilleurs, et s'en sent valorisé. C'est finalement important d'être bien noté à l'école, comme au bureau..., car on y passe, malheureusement, beaucoup de temps, au quotidien.
 Il occupe la 4e place au classement officiel-officieux. Je définis ainsi ce classement, car il n'est visible que par les profs et les parents PCC (correspondants de classe) au conseil. Le parent qui garde la feuille qui lui est remise au cours du conseil peut avoir envie de faire part du classement à son enfant curieux. Qui va en parler à ses camarades tout aussi curieux en cour de récré... Ainsi, les élèves sont au courant de leur classement...
 C'est en tant que PCC ce que j'avais fait l'année passée... Je m'étais fait "rappeler à l'ordre", "taper sur les doigts" par mes collègues PCC. C'est en partie pour ça que, me sentant coupable et indigne de confiance, je n'ai pas rempilé à ce rôle... Et cette année je vois que d'autres PCC, aguerris eux, font de même, qu'ils l'ont toujours fait.
 Si ce classement devait absolument rester secret, il me semble que les profs éviteraient de l'inscrire sur le papier (avec noms, prénoms, moyennes dans chaque matière de l'ensemble des élèves de la classe) qu'ils donnent aux parents-PCC, ce sans leur demander une quelconque discrétion d'ailleurs.
 Si l'on ne veut pas de classement il faut bannir les notes, le plus appréciable, de toutes manières, étant les commentaires, positifs et personnels, que savent faire certains profs, chefs... Tous ne sont pas doués pour ça, loin de là.
 
Le guépier roule les mots :  grruuup, grruuup, grruuup.
 

lundi 16 mars 2015

La force du mental

 "A. (voisine de classe) comptait avec ses doigts et la maîtresse a dit qu'il ne fallait pas, alors j'ai compté avec mes doigts sous la table..." La choute, amusée de sa ruse, n'arrive pas encore à compter, ni à lire, dans sa tête.
 Dans le journal d'hier il y avait cette anecdote d'une Indienne qui a annulé son mariage au dernier moment s'apercevant que son mari, qu'elle connaissait peu, ne savait pas bien compter...
 Dans le même ordre - de savoirs qui se perdent avec les évolutions technologiques - j'alerte régulièrement le chichou sur son oubli de l'ordre alphabétique. Pour la définition d'un mot français, voire la traduction d'un mot étranger, il préfèrera d'emblée regarder sur le net... Du coup, si je le force à prendre un dictionnaire (ce gros livre qui pèse lourd), il met un temps fou à y trouver ce qu'il cherche. Bien plus de temps que s'il en avait la pratique et l'habitude.
 Néanmoins mes enfants restent attachés aux livres(-objets) et aux histoires. Si le plus grand ne rechigne pas à parfaire son orthographe (qui n'est pas mauvaise), la petite commence, bille en tête mais ouverte à quelques conseils, son apprentissage.
 Les fruits qui parlaient
 

samedi 14 mars 2015

Miaou


 Non, nous n'avons malheureusement pas adopté de chats, Mari étant inflexiblement anti-animal de compagnie.
 Nous sommes donc allés prendre notre dose homéopathique de câlins félins au café des chats de la rue Sedaine, dans le quartier de Bastille.
 Des chats en haut, des chats en bas, des chats partout...

  À propos de bêtes, Théodore Monod disait : J'invite tous mes amis qui sont aussi ceux des animaux à rayer définitivement de leur vocabulaire l'adjectif "bestial" : un crime affreux sera qualifié par la presse, peut-être même en gros caractères, de "crime bestial", or il s'agit en réalité d'un crime spécifiquement humain et totalement étranger au monde animal. De quel droit continue-t-on en effet à calomnier sans raison un monde animal qui, même dépourvu de cette conscience morale censée représenter notre glorieux apanage, aurait parfois de précieux enseignements à nous donner ?

vendredi 13 mars 2015

Ovis aries

 Le Louvre des antiquaires, où le chaland - même peu nanti, juste en balade - est rare, se vide de sa substantifique moelle. Il paraîtrait que la société propriétaire du lieu (la Société foncière lyonnaise), qui loue des magasins aux antiquaires, veut en faire un énième palace...
 À l'Oratoire, il y avait une heure musicale, entre 12 h 30 et 13 h 30, dont l'entrée était gratuite. Organiste (Jean-Dominique Pasquet) et chanteuse lyrique (Sylvie Jouniot) étaient talentueux. Le public, restreint, était principalement constitué de mélomanes retraités et de touristes chanceux. Une petite expo - juste quelques textes et photos affichés - sur l'intéressant Théodore Monod (1902-2000) se tenant dans un coin du temple.
 L'espace artistique municipal de notre ville accueille une exposition de pastels, dont certains très réussis. Ici aussi, entrée gratuite, (donc) peu de visiteurs.
 "Les gens" aiment bien payer, si possible avoir à réserver et encore mieux à faire la queue. Voir, entendre, aimer ce que tout le monde veut voir, entendre, aimer. On pourrait verbaliser ça en disant qu'ils aspirent à moutonner...
 Ça élargit le champ des possibles des brebis égarées (ou galeuses ?).

N'empêche que j'ai croisé la route d'un rouge-gorge pastellisé.

 Pour info, la brebis bêle, le bélier blatère, le mouton ne fait rien, car est un terme générique.
 Et PS : le titre latin est un clin d'oeil à mon fils latiniste malgré lui, et malgré nous.

jeudi 12 mars 2015

Scènes de la vie conjugale

 J'ai trouvé ça bien intéressant, l'émission sur la vie conjugale (sur France 2, mardi soir), à travers le témoignage de 4 couples. D'un niveau socio-culturel élevé, leur parole était également riche, dans la forme et dans le fond, et à priori très honnête.
 Un couple se "faisait un restau" par semaine, à deux, sans leurs trois petites filles, pour se retrouver, discuter de tout... Il faut les moyens... Apparemment, berger (la profession du mari, l'épouse étant au foyer), ça rapporte !
 Un monsieur âgé volontiers infidèle admettait qu'il n'aurait pas supporté que sa femme (qui, elle, l'a supporté, s'aguerrissant) le soit... Réaction totalement injuste (il le sait) qu'un homme de la génération suivante aurait peut-être un peu plus de mal à afficher de nos jours. Du moins dans nos sociétés occidentales.
 J'ai trouvé que l'infidélité - avérée ou rêvée - était beaucoup (trop ?) évoquée. Elle occupe apparemment une énorme place dans la tête ou la vie des gens, telle que ça me surprend.
 Ça se termine par une réflexion de celui qui a l'air de s'écouter beaucoup penser et parler qui est qu'il a commencé à vraiment aimer sa femme quand elle a commencé à (involontairement) le décevoir. Si lui semble satisfait de sa formule (certes intelligente), j'ai trouvé que l'intéressée, en avait l'air plutôt affecté. On reste songeur, sur ces mots et son beau visage, son doux sourire et ses yeux clos.
 Ce documentaire met pour moi incidemment (?) en valeur l'égocentrisme (Ah mais c'est ce que signifie "sexe fort " !) des hommes et la capacité empathique des femmes, sans vouloir généraliser bien sûr...
 Le couple homosexuel (qui se marie) et le "vieux couple" (40 ans de vie commune, je crois) étaient, de fait, peut-être ceux qui étaient le plus "sur la même longueur d'ondes", finalement. Ils composaient davantage avec leurs différences, usant plus du pragmatisme que de l'idéalisme.
 Pour ceux qui n'auraient pas vu l'émission, les deux autres couples avaient respectivement 20 ans de mariage (Ils étaient à un tournant.) et 7 ans (Ils en étaient à une sorte de sinuosité, à la recherche du bon "ajustement", de leur Realpolitik...).
 J'ai adoré les "intermèdes" avec garçon et fille qui jouaient avec des poupées Barbie et Ken les mettant en scène dans une relation amoureuse (La fillette avec un ton énamouré tandis que le ton du garçon était plus impersonnel.) puis conjugale, avec ses illusions et désillusions. Du vécu (ou des clichés. Les deux à la fois ?)... Retranscrit de manière enfantine, c'est drôle.
 À la fin, la rupture est consommée entre Barbie et Ken - qui ne participe pas assez aux tâches ménagères !... Ils partent chacun de leur côté, s'invectivant une dernière fois, au bras d'une autre personne pourvue, elle, de tous les attraits et autres qualités.

Ils ont quand même des cheveux pétants de santé...

mercredi 11 mars 2015

Amsterdam

 SPOILER (pour ceux qui lisent Le Chardonneret) : Kitsey qui le trompe, je le sentais venir. Hobie aussi a une face cachée ? L'attitude distante de Pippa, je ne la comprends pas vraiment (quoique Theo est vraiment bien "atteint"). Il était temps qu'on arrive à Amsterdam (partie V, p. 913/1100 du Pocket), c'est en lisant les premières lignes qui s'y déroulaient que j'ai eu définitivement envie d'acheter ce livre. "J'étais encore à Amsterdam lorsque j'ai rêvé pour la première fois de ma mère depuis des années." C'est important, la 1ère phrase.
 J'étais à Amsterdam en juin 2013 et j'aimerais bien voyager un peu plus souvent (pas forcément longtemps). Ce matin, une maman enviait mon 80 %, elle qui travaille à 100 %. J'ai alors pensé que si je travaillais le mercredi on pourrait peut-être partir une semaine au ski, comme elle l'a fait, en famille, aux dernières vacances. Mais je préfère chômer le mercredi qu'aller skier, c'est un choix à posteriori. Comme elle préfère peut-être skier que gagner moins.

 Sinon, la choute a enfin réussi à faire du vélo à deux roues.

lundi 9 mars 2015

Le rouge-gorge

 Outre les poissons (avec leurs branchies à la place des poumons, la choute avait justement appris ça en sortie scolaire l'avant-veille de sa sortie familiale à l'aquarium), la choute et moi nous intéressons en ce moment de plus près aux oiseaux, qui se remettent à chanter, soir et matin, avec l'allongement des journées et le raccourcissement des ténèbres, et l'imminence du printemps.
 Je lui ai trouvé, dans une librairie tout aussi pourvue que Chantelivre mais plus connue, sise en haut de la rue de Rennes, face à Zara et non plus à Tati (nostalgie, nostalgie)..., un inventaire dessiné des oiseaux. Dont nous nous bornons à recopier, à notre manière, certains spécimens.
 Ainsi avons-nous jeté notre premier dévolu sur celui-ci - c'est elle qui a choisi.
Par la choute.


Par moi-même. 

 N'est pas Chardonneret qui veut... Mais la couleur éclatante de sa gorge nous font l'aimer. Au moins, un oiseau facile à reconnaître en plus !
Je vois sur Internet qu'il s'agit d'une collection, que ces inventaires illustrés se déclinent : autres animaux, insectes, arbres, monuments, fruits et légumes, etc., etc., ouh que c'est intéressant...
 En même temps il n'y a qu'à taper "rouge-gorge", ou pomme ou poire, et "dessin" sur internet et un grand choix d'images, dont des dessins de qualité, apparaît. Et je manque de place sur les étagères, là, pour n'importe quel nouveau livre...
 Mais bon, c'est pas pareil.

Du Louvre à l'Aquarium

 Son prof d'histoire-géo leur ayant (brillamment comme toujours) parlé du Sacre de Napoléon par Jacques-Louis David (1748-1825) ni une ni deux j'ai emmené le chichou enthousiaste voir le tableau au Louvre (Il y en a un autre à Versailles.).
 On  s'est attachés à, et attardés pour, y reconnaître les principaux protagonistes : le pape (Pie VII), la famille de Napoléon (mère, sœurs, frères), le peintre - David - lui-même.
 Le chichou a été impressionné par ce beau tableau aux proportions objectivement impressionnantes (6,21 x 9,79 cm) et par les chefs-d'œuvre du (néo)classicisme alentour dans les deux salles rouges (1er étage de l'aile Denon) : les autres toiles de David, celles de Gros, d'Ingres... Notamment son portrait de Louis-François Bertin (patron de presse) et le portrait du collectionneur James-Alexandre de Pourtalès-Georgier par Paul Delaroche.
 Il a tenu à saluer la Joconde (non loin) et à aller voir les trompe-l'oeil de l'expo New Frontier IV (au fond de la Grande Galerie, consacrée à la peinture italienne). S'est interrogé, au passage, sur la notoriété de la Victoire de Samothrace.
 Les prochaines fois je vise le 2d étage de l'aile Sully (Le reste de la peinture française. Il y a de quoi faire...) et les antiquités égyptiennes (Les momies ou sarcophages, ça  plaît toujours...).
 
 Avec la choute nous avons terminé le week-end par une visite à l'aquarium de la porte Dorée. Les deux alligators albinos du Mississippi ont un peu grandi.

Les piranhas sont toujours aussi statiques.
 J'aime bien leur immobilisme photogénique...

 Sur la photo ci-dessous les poissons (sauf le jaune) sont des apogons "pyjama". Ce joli petit poisson du Pacifique (de Java à la Nouvelle-Guinée) doit son surnom à sa coloration composée de trois zones distinctes.


 Dans un coin obscur il y a un moulage de tête de requin (bouledogue), qui a rempli son office (= faire peur à la choute). Il s'écaille un peu, je l'ai retouché avec Photoshop, j'ai, entre autres, noirci son œil...

 Celle-ci constitue mon fonds d'écran du jour au bureau...
 Pas besoin de plongée sous-marine dans le Pacifique, on a l'aquarium de la porte Dorée... C'est moins coûteux, dangereux, plus près de chez nous, et... Plus sec.

 PS littéraire : je viens d'apprendre, avec Theo, que Boris lui avait volé, depuis belle lurette, son Chardonneret... Quel choc.

vendredi 6 mars 2015

Semaine de la femme

 " Elle va être contente, elle est responsable de la propreté du tableau, cette semaine... " Me dit la maîtresse de la choute en ce matin de reprise. Oui, les filles, elles aiment bien nettoyer les tableaux. C'est moi, mea culpa, qui avais dit à la maîtresse que la choute appréciait cette tâche. C'est inscrit dans les gênes féminins, ceux de la famille ?... Ma grand-mère m'a bien appris à passer la serpillère ou essorer les chiffons. Mais pas que, évidemment, heureusement.
 Elle a été contente, elle a pu enfin réciter "Le brouillard", qu'elle connaît sur le bout des doigts depuis des semaines et a eu 10/10. Oui, les filles, elles aiment bien réciter sans se tromper et avoir une bonne note. Et se remémorer les choses, longtemps.
 Et ça les mène où tout ça ?
 La choute n'a pas effacé le tableau le soir, " la faute (?) à la maîtresse qui, avec son petit cerveau, a oublié de le lui dire ". Ce laisser-aller (à ne pas confondre avec le "lâcher prise" si à la mode) m'a rassurée...

 En cette semaine de la femme, n'oublions pas qu'il y avait pas mal de femmes artistes reconnues en Europe au XVIIIe siècle (avant la Révolution française, pour ce qui concerne la France...). Ici, un autoportrait de la peintre suisse Angelica Kauffmann (1741-1807).

 Sinon je suis navrée de voir que les années Vegas ont "bousillé" en profondeur "notre" Theo (du Chardonneret), devenu, à l'âge adulte (On est surpris de sauter 8 ans d'un chapitre à l'autre, alors que le style de l'auteur est habituellement en temps réel.), malhonnête et drogué...

dimanche 1 mars 2015

Patenté

 Chantelivre, librairie, sise 13 rue de Sèvres, dans le 7e, fête ses 50 ans d'existence.
 Courez-y si vous pouvez et avez des sous à dépenser car on ne peut ressortir sans rien, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants.

 Fini les vacances, les enfants reviennent ce dimanche...