Warholisation

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vendredi 15 avril 2016

Quelques mots sur Robert

 Hubert Robert, ça c'est viril, a fait remarquer Mari. Cet artiste-peintre du XVIIIe s. (1733-1808) est exposé au musée du Louvre depuis le 9 mars jusqu'au 30 mai 2016.
 Il était parisien et étudia à l'atelier du sculpteur Michel-Ange Slodtz. À l'instar de la plupart des artistes débutants il fit le voyage en Italie, formation quasi incontournable à l'époque. 
 Pensionnaire à l'Académie de Rome avec Fragonard tous deux se lièrent d'amitié et firent moult croquis (pleins d'analogies) de Tivoli et autres environs de Rome - jardins et ruines antiques entremêlés.
 De retour à Paris, après 6 années passées en Italie (1759-1765), il fut reçu à l'Académie des Beaux-Arts, avec Le port de Rome (aujourd'hui à l'ENSBA).
 Robert travaillait vite et avait un goût prononcé pour l'ordonnance architecturale. Il devint un maître dans l'exécution de grands panneaux décoratifs alors appelés "tableaux de place".
 
 Il épousa en 1766 Anne-Gabrielle Soos. Selon Diderot, le ménage était dispendieux. Robert travailla (donc beaucoup) d'abord à développer les esquisses italiennes (pierres, temples, colonnades) dont ses cartons étaient pleins. S'ajoutèrent des tableaux exécutés "sur le motif" en France (petits paysages à l'huile).
 
 En 1770 il obtient un logement au Louvre et le titre de dessinateur des jardins du Roi (Une sinécure... Il s'est quand même occupé de la décoration du parc de Compiègne en 1785.).
 En 1783 commence la série des monuments du midi de la France (dont Le pont du Gard).
 
 Il acheta une maison à Auteuil où il aimait à recevoir ses amis, artistes notamment, Fragonard toujours.
 Vigée-Lebrun fit son portrait en 1788.
 
 Arrêté en 1792 il fut enfermé dans les prisons de Saint-Lazare  (aujourd'hui, en partie, le carré Saint-Lazare, qui abrite la médiathèque Françoise Sagan, dans le 10e) et de Sainte-Pélagie (qui était située dans le 5e arrondissement). Il y a peint et dessiné, joué au ballon..., attendant philosophiquement que le bourreau vint le prendre... (Quelle époque : terrorisante !...)
 
 La mort de Robespierre le sauva. Il retrouva en 1795 sa fonction officielle auprès de son grand ami Fragonard dans la commission du Museum français (futur musée du Louvre).
 Il prit sa retraite en 1802. Napoléon ayant supprimé les logements du Louvre en 1806, par souci d'urbanisme, Robert finit sa vie rue Neuve-du-Luxembourg, à 75 ans, frappé d'une attaque d'apoplexie.
 

2 commentaires:

  1. Une vie passionnante tu as bien fait de te pencher sur son cas.

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    1. Je l'aime bien, pour son talent, et pour le bien que ses amis pensaient et disaient de lui. Un homme apparemment sympathique.

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