Warholisation

Warholisation

lundi 15 avril 2019

Le dessin, art majeur

 Une nouvelle belle exposition au musée Cognacq-Jay-que-j'aime-et-qu'heureusement-presque-personne-ne-connaît (8, rue Elzévir, Paris 3e). Du 16 mars au 14 juillet 2019.
Génération en révolution
Dessins français du musée Fabre (Montpellier) 1770-1815


De nombreux thèmes et diverses techniques.
De riches cartels.

Quelques œuvres exemplaires
(nonobstant les reflets sur les vitres).
Étude d'une chaise à l'antique recouverte d'une draperie, 1776,
par François-Xavier Fabre (1766-1837)
Pierre noire et estompe, rehauts de craie blanche sur papier brun.

Portrait d'Esprit Matet enfant, de profil
par Charles-Paulin-François Matet (1791-1870) (son frère, de 10 ans son aîné)
Crayon graphite sur papier.

Ménélas perçant de sa lance le cou d'Euphorbe, 1780
par Jacques Gamelin (1738-1803)
Gouache bleue et blanche sur papier vergé teinté bleu.
Sujet rare de l'Iliade, durant le combat entre Grec et Troyens
(Ménélas défendant le corps de Patrocle, tué par Hector).

Milon de Crotone, 1795
par Charles Meynier (1768-1832)
Pierre noire et encre brune sur lavis brun, sur papier.
 La main prise dans un chêne, le vieil athlète est dévoré par un lion (et non par des loups selon la tradition).

Sujets bibliques ou mythologiques, mais aussi des paysages.
Sous-bois, vers 1828
par Antoine-Laurent Castellan (1772-1838)
Pierre noire, aquarelle, rehauts de gouache blanche sur papier vélin.

 Comme d'habitude, nous n'avons pas manqué d'aller faire un tour dans la collection permanente.

Un tableau de jeunesse de Rembrandt (1606-1669) attire l'œil.
L'élève devant son maître (qu'il a reconnu)...
 Le chichou n'a pour l'instant, ô joie, que des réponses positives à ses demandes d'écoles de graphisme. Il a passé la première barrière sélective des dossiers scolaire et d'œuvres. Il a maintenant des entretiens, on "croise les doigts". Il n'y a pas de raison, vraiment, que sérieux, talentueux, cultivé, et motivé comme il est (c'est à plein temps, jour et nuit, qu'il a travaillé sur le pdf d'œuvres à envoyer à ces écoles), il ne soit pas choisi.



Il s'agit de L'ânesse du prophète Balaam, 1626
 Balaam se rendait à la rencontre des Hébreux, fuyant l’Égypte, pour les maudire. Toutefois, un ange apparut à deux reprises à sa monture, déviant à chaque fois de son chemin. Lorsque l’ange barra la route une troisième fois à l’ânesse, Balaam fouetta l’animal, qui se mit alors à lui parler. Le prophète, comprenant le miracle, vit l’ange et choisit finalement de bénir par trois fois le peuple hébreu. Ce sujet illustre l’amour de Dieu pour le salut de l’humanité : c’est un principe fondamental de la foi protestante, dominante dans les Pays-Bas depuis la fin du XVIe siècle. Rembrandt décrit la conversion de Balaam dans un style précieux, caractérisé par une technique minutieuse et des couleurs sophistiquées. Toutefois, il accorde déjà une grande place à la lumière, fondamentale dans son œuvre de maturité, à travers la force dramatique du clair-obscur.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire